Gers : les collectifs environnementaux maintiennent la pression contre les projets photovoltaïques

16 octobre 2025 - 10:08

Une nouvelle mobilisation est prévue ce jeudi à Auch, devant la préfecture. Les associations dénoncent un développement jugé anarchique des projets d’énergies renouvelables dans le département.

Les collectifs et associations environnementales du Gers ne désarment pas. Un mois après la tenue d’une commission d'information sur les énergies renouvelables (ENR), réunissant représentants de l'État, élus, agriculteurs, acteurs du tourisme, entreprises et associations, les militants constatent que leurs principales demandes sont restées sans réponse. Un nouveau rassemblement est donc prévu ce jeudi 16 octobre à 18 heures devant la préfecture d’Auch.

À l’origine de cette mobilisation : l’essor rapide et désorganisé, selon les collectifs, des projets de centrales photovoltaïques et agrivoltaïques dans le département. Plus d’une centaine de projets seraient actuellement à l’étude ou en cours d’instruction, représentant une surface totale de plus de 2 000 hectares, incluant terres agricoles, espaces naturels et plans d’eau. Les associations réclament un moratoire, une planification territoriale concertée et une meilleure transparence sur les décisions. Elles dénoncent également la pression exercée par les développeurs privés sur les élus locaux et les propriétaires fonciers, ainsi que le manque de consultation des habitants.

Les Amis de la Terre du Gers, partie prenante de cette mobilisation, ont notamment présenté un nouvel outil : l’Observatoire photovoltaïque du Gers, destiné à suivre l’évolution des projets et à évaluer les besoins énergétiques réels du territoire. D’après leurs données, ces besoins seraient déjà couverts, rendant superflus de nombreux projets en cours. La question de la méthanisation agro-industrielle est aussi pointée du doigt. Quatre projets seraient déjà déposés, avec une trentaine d’unités prévues à terme. Les opposants estiment que ce mode de production énergétique n’est ni durable ni respectueux de l’environnement local. Les collectifs affirment qu’ils poursuivront leur mobilisation tant qu’ils ne seront pas entendus, tout en rappelant leur soutien à une transition énergétique fondée sur la sobriété, l’efficacité et le développement de projets citoyens sur des zones déjà artificialisées.

Rédaction

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