Ce samedi 27 septembre, les sapeurs-pompiers volontaires du Gers, déposeront tenues, casques et bips, devant de nombreuses casernes du département. Une action choc destinée à faire entendre une colère qui monte dans les rangs des volontaires, face à des projets gouvernementaux récents remettant en cause des mesures de fidélisation et de reconnaissance du statut de pompier volontaire. Dans un département comme le Gers, où les pompiers volontaires sont un pilier essentiel du système de secours, la fièvre monte. Entretien avec Christophe Claverie, président de l’Union départementale des sapeurs-pompiers du Gers.
Christophe Claverie, président de l’Union départementale des sapeurs-pompiers du Gers. « Les sapeurs-pompiers volontaires sont en colère. Nous avons commencé à tirer la sonnette d’alarme lors du congrès départemental des sapeurs-pompiers du Gers, il y a quinze jours. Ils attendent des mesures concrètes du gouvernement. Par exemple, une mesure annoncée en 2023, qui se fait toujours attendre : la bonification de trimestres de retraite pour les volontaires, leur permettant de partir avec des trimestres supplémentaires lorsqu’ils cessent leur activité professionnelle. Ces dispositions figurent dans la loi de programmation et de financement de la Sécurité sociale de 2023. C’est inscrit dans la loi, mais les décrets d’application n’ont toujours pas été publiés. Nous sommes en 2025, et rien n’a bougé. C’est un premier motif de colère. Ensuite, nous entendons parler, au niveau de la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises, de réunions de travail visant à revoir le régime de la Nouvelle Prestation de Fidélisation et de Reconnaissance (NPFR). C’est un dispositif obtenu en 2005, revalorisé en 2022 par la loi Matras, qui permet aux pompiers volontaires de percevoir une indemnité financière annuelle au moment de leur départ à la retraite. Par exemple, un volontaire avec trente-cinq ans de service touche environ 3 000 euros par an. Revenir sur ce dispositif, ce serait porter atteinte à la reconnaissance et à la fidélisation de nos pompiers. Autre revendication : le gel des montants des indemnités horaires depuis deux ans. Cela impacte directement les pompiers volontaires, mais aussi les anciens bénéficiaires des allocations de vétérance et de fidélité. »
Christophe Claverie, président de l’Union départementale des sapeurs-pompiers du Gers. « Les sapeurs-pompiers volontaires sont en colère. Nous avons commencé à tirer la sonnette d’alarme lors du congrès départemental des sapeurs-pompiers du Gers, il y a quinze jours. Ils attendent des mesures concrètes du gouvernement. Par exemple, une mesure annoncée en 2023, qui se fait toujours attendre : la bonification de trimestres de retraite pour les volontaires, leur permettant de partir avec des trimestres supplémentaires lorsqu’ils cessent leur activité professionnelle. Ces dispositions figurent dans la loi de programmation et de financement de la Sécurité sociale de 2023. C’est inscrit dans la loi, mais les décrets d’application n’ont toujours pas été publiés. Nous sommes en 2025, et rien n’a bougé. C’est un premier motif de colère.
Ensuite, nous entendons parler, au niveau de la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises, de réunions de travail visant à revoir le régime de la Nouvelle Prestation de Fidélisation et de Reconnaissance (NPFR). C’est un dispositif obtenu en 2005, revalorisé en 2022 par la loi Matras, qui permet aux pompiers volontaires de percevoir une indemnité financière annuelle au moment de leur départ à la retraite. Par exemple, un volontaire avec trente-cinq ans de service touche environ 3 000 euros par an. Revenir sur ce dispositif, ce serait porter atteinte à la reconnaissance et à la fidélisation de nos pompiers.
Autre revendication : le gel des montants des indemnités horaires depuis deux ans. Cela impacte directement les pompiers volontaires, mais aussi les anciens bénéficiaires des allocations de vétérance et de fidélité. »
« Dans le département, les sapeurs-pompiers volontaires représentent 1 300 personnes, soit 95 % des effectifs du SDIS 32. Ils participent à toutes les interventions. C’est très clair : sans pompiers volontaires, il n’y a pas de secours possible dans le Gers. »
« Si les mesures de reconnaissance et de fidélisation disparaissent, il deviendra très difficile de recruter, de fidéliser et de conserver nos sapeurs-pompiers volontaires. Au fil des années, ils acquièrent une expérience précieuse, et il est primordial de les garder dans nos centres de secours. C’est une question de qualité opérationnelle. »
De quelle manière allez-vous faire entendre votre colère localement ?
"Ce mouvement a été organisé par les différentes unions départementales de l'ex-région Midi-Pyrénées, sous l’égide de l’Union régionale des sapeurs-pompiers de Midi-Pyrénées. Ce 27 septembre, dans les huit départements de l’ex-région, les sapeurs-pompiers volontaires mèneront des actions. Dans certains départements, ils se rendront indisponibles pendant une heure. Ce ne sera pas notre cas : nous avons choisi d’exprimer notre colère en déposant nos casques et nos bips devant les casernes, en présence des élus locaux. Nous ressentons un véritable soutien de la part de nos élus, qui seront nombreux à se mobiliser à nos côtés ce samedi."
« Le congrès national se tiendra du 8 au 10 octobre au Mans. Nous espérons que la situation sera débloquée d’ici là. Il faut que la NPFR soit préservée, que le décret sur la bonification des trimestres soit enfin publié — ou en cours de publication — pour éteindre cette colère. Le volontariat, bien souvent, courbe l’échine mais répond toujours présent. Sauf qu’à force de tirer sur la corde… elle finira par casser. »
E.R