Une grande première pour Dassa Namana. Le boxeur professionnel du ring auscitain, va disputer ce jeudi 6 mars, son 10e combat chez les professionnels (5V, 1N, 4D), son tout premier à l'étranger. Outre-Manche, l'Auscitain défiera sur ses terres Britanniques l'Ecossais Jamie Stewart (4V, 3N, 10D) dans la catégorie des poids Welters (-64,5kg), lors d'un gala organisé près de Birmingham, en Angleterre. Sur trois victoires consécutives, dont une dernière dans un combat international au Mouzon d'Auch, face à un boxeur argentin beaucoup mieux classé, le boxeur malgache de 31 ans entrainé par l'entraîneur auscitain John Borlin, souhaite poursuivre sur sa lancée et profiter de ces derniers moments sur le ring, lui qui raccrochera les gants à la fin de l'année. Entretien :
Dassa, à 24h de ce premier combat à l'étranger de votre carrière, comment vous sentez-vous ?
"Je me sens super bien, tant mentalement que physiquement. Je suis dans une très bonne dynamique. Ça m'a fait beaucoup de bien de gagner et d’enchaîner ces derniers temps, j'espère vraiment rester sur cette lancée. Je serai pour ce premier combat à l'international « l'étranger » dans un pays où la boxe anglaise est née et reste très populaire, mais j'ai envie de montrer que nous aussi dans le Gers on sait bien boxer et on va tout faire pour ramener un résultat."
L'Angleterre, un pays qui ne vous est pas totalement inconnu ?
"Sur l'initiative de notre coach, John Borlin, et avec plusieurs boxeurs du club, nous avons participé l'an dernier à un stage d'entraînement dans un club britannique, afin de nous mesurer à des boxeurs locaux. Ce stage a été particulièrement intense, avec des sparrings très corriaces. C'est d'ailleurs là-bas que, pour la première fois de ma carrière, je me suis fait casser le nez (rires). Mais rassurez-vous, tout est rentré dans l'ordre depuis."
Ce combat à l'international pourrait-il être le dernier de votre carrière ?
"J'estime avoir beaucoup donné à la boxe, et j'ai donc pris la décision de prendre ma retraite à la fin de l'année. J'ai besoin de retrouver ma famille et de passer du temps avec mes enfants. Mais, pour les derniers mois qui s'offrent à moi, je compte tout donner. Et enchaîner un maximum de combats et, je l'espère, obtenir de nombreuses victoires. Jusqu'à présent, je n'avais pas l'habitude de multiplier les combats dans l'année, mais pour cette dernière saison, je suis plus motivé que jamais et prêt à relever tous les défis. Alors, qui veut m'affronter, je suis prêt (rires) !"
Malgré cette retraite planifiée, avez-vous encore des objectifs à accomplir, comme atteindre le niveau « Elite 1 » chez les professionnels ?
"Pour cela, il n'y a presque pas d'autre option que de gagner jeudi soir. Pour passer au niveau supérieur, il faut absolument remporter ce combat contre un adversaire mieux classé. Donc, je vais gagner."
Vous allez combattre face à un public acquis à la cause de votre adversaire britannique, vous redoutez cette ambiance hostile ?
"Non au contraire, moi c'est ce que je préfère. Quand tu es à l'extérieur, tu es comme l'ennemi, avec toute une salle qui est contre toi, moi ça me galvanise cette atmosphère-là. C'est les ambiances que je préfère."
Connaissez-vous votre adversaire ?
"Je préfère ne pas en savoir trop sur mes adversaires. J'ai toujours préféré les découvrir directement sur le ring, ou juste un peu avant, lors de la pesée. Je fais une confiance totale à mon coach, qui me fournit toutes les informations nécessaires pour battre mon adversaire. Je n'ai pas besoin de voir des vidéos ni d'analyser leur style, c'est le rôle du coach. Lui, il me donne les consignes sur le ring, et c'est à moi de bien faire mon travail sur le ring."
E.R