"Sur un nuage", la tête encore dans les étoiles, trois jours après le titre olympique décroché avec l'Équipe de France de rugby à 7, son capitaine, le Gersois Paulin Riva, peine encore à réaliser la portée de l'exploit réalisé. Les Bleus sont entrés dans l'histoire du rugby français, en décrochant samedi le premier sacre olympique de l'Équipe de France de rugby à 7 et en décrochant la première médaille d'or française lors de ces Jeux olympiques de Paris 2024. En plus d'être entré dans l'histoire du rugby à 7, l'Auscitain Paulin Riva, est également entré dans l'histoire sportive du département. Il est devenu le deuxième médaillé olympique gersois d'été, le dernier sacre remontait au siècle dernier en 1900 avec le cavalier Alfred Gardère et comme un symbole c'était également à Paris. Malgré la fatigue et une voix éraillée par plus de 72h de festivités, Paulin nous a accordé de longues minutes pour revenir sur ce titre historique.
Paulin, trois jours après votre sacre, arrivez-vous à prendre conscience de votre nouveau statut de champion olympique ?
"On est encore un petit peu sur notre nuage. On a du mal à redescendre avec tout cet engouement autour de nous, tous ces gens qui nous ont supporté dans le stade de France et derrière leurs téléviseurs, c'était juste magique, ça nous a fait rêver."
C'est le plus beau moment de votre carrière ?
“Oui, c'est la consécration, on a remporté le tournoi ultime, la plus grosse compétition au monde qui existe, celle qui réunit le plus de pays . Être champion du monde et olympique la même année, je pense qu'on ne peut pas rêver mieux dans une carrière."
Un mot sur l'ambiance au Stade de France lors du tournoi ?
“C'était juste incroyable... Autant d'engouement et de supporters, on n’avait jamais vu ça au niveau du rugby à 7. C'était une première pour nous. Je voulais vraiment remercier tous les gens qui nous ont soutenus, qui nous ont amenés jusqu'au bout. Ce soutien a vraiment été important pour nous, ça nous a transcendés dans les moments un peu compliqués, comme face à l'Argentine en quart de finale, où le public a été extraordinaire. Vraiment cette ambiance-là, on s'en souviendra toute notre vie.”
Vous parliez des moments un peu compliqués, est-ce que le doute s'est installé après une phase de poule en dents de scie, qui s'est soldée par une victoire, un nul et une défaite ?
Ramener un titre olympique à la maison, c'est également particulier pour vous qui êtes très attaché à vos racines gersoises et à votre ville d'Auch où vous avez commencé le rugby à XV puis à VII ...
"Bien-sûr, moi j'habite toujours dans le département, je m'entraîne d'ailleurs régulièrement sur les installations d'Auch. Je suis vraiment très fier de ramener cette médaille d'or olympique dans le département, on fêtera ça comme il se doit très prochainement à Auch. On va essayer d'organiser une belle fête pour communier tous ensemble autour de ces Jeux olympiques, de cette médaille et des belles performances du sport français.
Vous avez enchaîné ces dernières heures les plateaux TV, vous avez notamment été invité au JT de France 2 avec Laurent Delahousse, cette médiatisation autour du rugby à 7 dans le pays c'est également une consécration pour vous qui œuvrez depuis des années pour le développement de la discipline ?
"Je pense qu'on a donné une belle image du rugby à 7, on a fait découvrir à des millions de téléspectateurs une discipline spectaculaire qui offre de la vitesse, des essais. Je pense que le rugby à 7 a de belles années devant lui. On espère que ce titre va donner un nouvel élan à la discipline. On a en tout cas construit un bel héritage pour les prochaines générations, elles pourront s'appuyer dessus."
Quel va être désormais votre avenir avec l'Équipe de France ?
Ces Jeux olympiques de Paris étaient vos derniers Jeux ?
Des propos recueillis par Enzo Rousseau