Alors que le mouvement de grève se poursuit au sein de l'Agence postale de Mirande, plusieurs élus, dont le président du département, Philippe Dupouy, ont tenu à apporter leur soutien au mouvement des grèves et appellent la direction de la Poste à trouver le plus rapidement possible un accord avec ses agents.
Les facteurs et factrices de Mirande entament ce samedi 10 février leur 12e jour de grève. En grève à 100% depuis le mardi 30 janvier, les facteurs et agents du centre courrier de Mirande ont décidé de reconduire le mouvement de grève, faute d'accord avec la direction de la Poste. "Attitude toujours aussi méprisante de la direction. Aucune avancée ce jour. Contrairement à ce qu'elle affirme, la direction ne semble pas vouloir sortir du conflit", s'insurge le syndicat Sud PTT. Ils dénoncent un projet de réorganisation au sein de l'agence postale qui supprimerait "4 emplois soit près de 20% des emplois" et qui entraîneraient une dégradation des conditions de travail. "Cette énième réorganisation du centre courrier de Mirande, va accroître encore plus leurs difficultés quotidiennes. Cela va également impacter la qualité du service rendu aux usagers mirandais et des environs" dénonçait sur notre antenne ces derniers jours Gilles Rosset, représentant Sud PTT Gers.
Le conflit s'invite également dans l'Hémicycle
Dans leur combat, les facteurs de Mirande ont reçu le soutien de Philippe Dupouy, le président du Conseil départemental du Gers. Accompagné de son vice-President, Francis Dupouey, il a reçu vendredi à l’hôtel du Département, une délégation composée d’agents de la poste de Mirande, et de représentants syndicaux.
"La disparition ou la réduction des services publics renforce le sentiment d'abandon des habitants des zones rurales. Je souhaite qu’un accord soit trouvé entre les salariés et le Groupe La Poste le plus rapidement possible afin que ces derniers puissent retrouver le chemin de nos campagnes. Je demande donc au groupe La Poste de réfléchir à une réorganisation globale et pérenne, qui prend en compte l’humain, avant les algorithmes de rentabilité", a déclaré le président du département.
Les postiers mirandais ont également pu compter sur le soutien du député insoumis de la Haute-Garonne Hadrien Clouet. Dans un communiqué de presse transmis à la rédaction, le référent du Gers pour la France Insoumise, réclame "un vrai service postal à Mirande avec pour les agents les moyens de travailler et des horaires qui ne sont pas décidés par un algorithme". Avant de tacler son homologue à l'Assemblée, le député de la 1ère circonscription du Gers, Jean-René Cazeneuve, qu'il accuse "d'abandonner le service postal dans le Gers". "Cette liquidation va à contre-sens de la loi déposée par Danièle Obono de la France insoumise et largement adopté à l’Assemblée nationale le 30 novembre 2023, qui oblige l’Etat à assurer un accueil physique dans chaque service public. Jean-René Cazeneuve doit désormais présenter deux fois des excuses : pour n’avoir pas voté cette loi à Paris et pour abandonner le service postal dans le Gers."
Dans l'attente d'un nouveau round de négociation avec la direction, les facteurs appellent les élus et usagers à venir les soutenir lundi à partir de 9h au marché de Mirande.
E.R