Plusieurs radars fixes ont été neutralisés dans la nuit du 22 au 23 octobre dans le Gers. Des actes revendiqués par des inscriptions « CR 32 », alors que « la mortalité routière est en hausse dans le département » déplore la préfecture.
La série des radars neutralisés se poursuit dans le Gers. Dans la nuit du 22 au 23 octobre, plusieurs radars fixes ont été vandalisés, certains recouverts de peinture ou dissimulés sous des bâches, accompagnés d’inscriptions « CR 32 ».
Selon la préfecture du Gers, le non-fonctionnement de ces dispositifs de contrôle favorise un relâchement des comportements au volant. Les retraits de permis pour excès de vitesse ont bondi de 30 % sur les quatre premiers mois de 2025 (153 contre 118 l’an dernier). Une corrélation directe avec la neutralisation de nombreux radars, estime l’administration. « Ces actes portent une atteinte grave à la sécurité routière, alors que les excès de vitesse restent à l’origine d’un tiers des accidents corporels dans le département », déplore Alain Castanier, préfet du Gers.
Ces dégradations, constatées sur différents axes du département, interviennent dans un contexte déjà tendu : la mortalité routière y est en hausse, avec quatre décès supplémentaires par rapport à la même période en 2024. Depuis le début de l’année, 114 accidents corporels, dont 16 mortels, ont été recensés sur les routes gersoises. La préfecture a déposé plusieurs plaintes et rappelle la sévérité des sanctions encourues : jusqu’à 15 000 € d’amende et des peines d’intérêt général pour un radar simplement bâché ou tagué, et jusqu’à 75 000 € d’amende et 5 ans de prison en cas de destruction. Les peines peuvent même atteindre 100 000 € et 7 ans de réclusion si les faits sont commis en groupe ou par des individus masqués.
Les autorités appellent à la responsabilité de tous les conducteurs et rappellent que les radars sont avant tout des outils de prévention et de protection sur les routes.
Rédaction