Le syndicat de pompiers Autonome 32 sort du bois. La situation « catastrophique » dans laquelle se trouve le service des urgences d'Auch multiplierait -au moins par six- le délai d'une intervention.
Le SDIS du Gers semble rattrapé par la réalité. Celle d'un service des urgences de l'hôpital d'Auch en grande difficulté, contraint de se réorganiser face à la pénurie de médecins qui sévit. Comme un château de cartes qui s’effondre, cette crise des urgences fragilise l'exercice des pompiers du SDIS du Gers, déjà frappé par le manque de volontaires.
« La peur qu'on a, c'est que l'effondrement de ce service des urgences n’entraîne la chute d'autres services publics » s'alarme Yannick Martuing, représentant du syndicat de pompiers Autonome 32. Le SDIS pâtirait « largement » de ces modifications d’accès aux urgences, rallongeant les délais d’intervention des pompiers « alors qu'on fait déjà face à une crise majeure de disponibilités »...« Nous n'avons pas assez de professionnels ici, poursuit Yannick Martuing. On mettait 30 minutes pour un délai d'intervention, mais depuis ces annonces aux urgences, c'est 3, voire 4 heures. On sent un vrai sentiment de démotivation et on ne peut pas demander aux pompiers de passer leur temps sur la route, car il faut répondre aux urgences. On s'inquiète pour demain, puisqu'on pallie toujours aux manquements des autres services publics, sociaux ou psychiatriques. Mais jusqu’à quand va t-on pouvoir le faire ? Le SDIS 32 a pris des mesures pour réduire le temps d’intervention, mais ce n'est qu'un pansement. »
Dans un communiqué, le syndicat appelle les élus à faire pression sur l'ARS pour débloquer des moyens nécessaires face à cette situation « qui va durer au moins jusqu'à la fin de l'été, au minimum, alors qu'on a des festivals qui arrivent et qui attirent beaucoup de monde »...« Il y a des gens pour réfléchir à tous ces problèmes et ça devient urgent. » conclut Yannick Martuing.
N.M