Parc des Princes, Château de Versailles, ces Gersois bénévoles à Paris

25 juillet 2024 - 14:31

Ils sont là ces Jeux. Attendus depuis sept ans, critiqués depuis au moins autant de temps et forcément un peu plus avant que la frénésie de l'évènement ne prenne le dessus sur les esprits français bougons, les J.O de Paris sont lancés. Aux côtés de Paulin Riva, d'autres Gersois jouent leur aventure … dans les tribunes, à l'entrée des sites ou au plus près des athlètes.

« C'est un peu étonnant parce que Paris s'est vidé, il n'y a quasiment plus de Parisiens, les bords de Seine sont totalement barriérés, c'est très compliqué de se déplacer dans Paris en vue de la cérémonie d'ouverture ». A la veille de la fameuse cérémonie séquanaise le calme précède la tempête. Les flux sortants de Parisiens fuyant l'euphorie olympique n'ont pas croisé les flux entrants de supporters du monde entier, qui s'apprêtent à converger vers la capitale française pour deux semaines de sport et de fête. Pour Sébastien Touron, l'absence des Parisiens ne change pas grand chose à un programme rythmé par les dix rencontres de football prévues au Parc des Princes. Ce Gersois originaire d'Aubiet est volontaire dans l'habituelle enceinte du PSG, qui a troqué le bleu et le rouge pour ce violet mauve qui habille les sites olympiques. Hier, avant même que la flamme n'ait rejoint sa vasque, lui était sur le pont à l'occasion de deux rencontres du tournoi de football masculin.

Sur place ce fan de football - déjà bénévole lors de la Coupe du Monde 1998 - donne de son temps pour assurer le bon déroulement de la compétition. Les jours de matchs (huit) il prend place au sein de son « équipe », composée en majorité de Français, mais aussi de quelques volontaires étrangers. « Il y a plusieurs missions, on a sept identifications différentes, à l'extérieur du stade mais aussi à l'intérieur et notamment dans les tribunes pour montrer les places. On a une équipe fixe de quinze et à tous les matchs on change de rôle, on peut être dehors, dedans, avec les personnes à mobilité réduite, à scanner les billets … ». Hier pour son entrée en lice, le Gersois s'est délecté de « commencer [sa] mission et de servir la cause des Jeux Olympiques » … en essuyant les plâtres. La première rencontre, Espagne-Ouzbékistan, a été « mal gérée au niveau des files d'attentes, problème avec les bippeurs pour valider les billets matérialisés, ce qui a généré un retard des spectateurs avant le coup d'envoi ». Problèmes résolus dans la foulée avant le second match, Mali-Israël, marqué par quelques tensions vis-à-vis des ressortissants de l'Etat hébreu, sans entacher « la joie et la bonne humeur des supporters ».

Faire vivre les Jeux dans le Gers

Sébastien Touron, loin d'être exploité comme l'image qui colle aux volontaires olympiques, possède pas mal de temps off. Plus que de temps on en fait. « J'ai huit jours de mobilisation sur les trois semaines. Je pense que je vais bouger, j'attends de voir des tickets de dernière minute, pas pour les grosses compétitions, mais pour certaines petites où il n'y a pas grand monde, je pensais au breakdance, au skate, si je peux avoir quelques places j'essaierai de faire ça ». Du temps aussi pour faire découvrir l'envers du décor aux jeunes d'Aubiet, lui qui est aussi directeur de l'association Kirikou. « L'idée c'est qu'il y ait quelques visios, je leur ai déjà présenté la tenue officielle puisqu'on nous a habillés de la tête aux pieds ». Une occasion pour ces enfants de 3 à 17 ans de créer un premier lien avec l'olympisme, comme des milliers d'autres avant eux derrière leur transistor ou devant leur écran de télévision. « Leur faire vivre de temps en temps ce que je vis sur le terrain directement, ce qu'on vit à Paris ».

De son côté Morgane Lagoutte est déjà bien impliquée dans l'olympisme au niveau local. Salariée du Comité Départemental Olympique et Sportif du Gers, elle quitte aujourd'hui la Gascogne pour la capitale. Même si elle n'est plus cadette et à défaut de moustache, cette pentathlonienne maîtrise l'usage du fleuret, de quoi lui offrir une place au Château de Versailles pour son sport de prédilection. En supplément de la majestuosité de l'ancienne demeure des Rois de France, Morgane Lagoutte s'est aussi vue proposer la cérémonie d'ouverture. « C'est un peu un rêve … comment ça ve se dérouler exactement et ce que je vais faire je ne sais pas. Sur ma mission il y a écrit accompagnement des athlètes donc ça risque d'être pas mal du tout ». L'évènement prévu vendredi soir sera une nouveauté dans l'histoire olympique, et la Gersoise en constituera un maillon. De quoi offrir au CDOS 32 des images depuis l'intérieur du dispositif et amener un peu de cet olympisme au cœur des territoires.

V.M

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