Para-Athlétisme : Thibault Daurat entre déception et bonnes dispositions

Engagé en Suisse la semaine passée, Thibault Daurat partait en quête des minima paralympiques sur 800 et 1 500m. Las, le jeune Auscitain n'est pas parvenu à réaliser les temps demandés par la Fédération Française Handisport pour briguer une sélection aux Jeux Paralympiques sur les deux distances. Déjà auteur des minima sur 5 000m plus tôt dans la saison, l'athlète d'Auchandi possède quand même un pied et demi au Stade de France, et a pu emmagasiner encore un peu plus d'expérience sur la très réputée piste de Nottwil. Son entraineur Florian Delaunay dresse le bilan de cette semaine helvète.

De retour de Suisse, que retenir de ces six courses (deux sur 800, 1 500 et 5 000m en quatre jours) ?

On aurait bien aimé à la fin un minima. D'un autre côté c'est compliqué. La configuration des courses et des séries a fait qu'il ne s'est pas retrouvé dans de bonnes dispositions pour faire plus, mais il a fait ce qu'il fallait qu'il fasse. Il faut bien se dire que les minima français sont extrêmement durs à atteindre. Même Marcel Hug (le Suisse leader incontesté de la discipline) n'a pas réussi à les faire. D'un autre côté il y a quand même beaucoup de points positifs. Déjà il garde sa sixième place mondiale sur 5 000m, et en plus de ça il a démontré qu'il était largement capable de rivaliser avec les meilleurs du monde que ça soit sur le dernier 5 000 où il arrive à tenir tête à (Daniel) Sidbury et David Weir (deux Britanniques multiples médaillés mondiaux et paralympiques), ou sur le 1 500 où il finit premier de la compétition. Des motifs d'espoirs qui contrebalancent un peu la frustration de ne pas avoir de minima.

Des points positifs de bon augure pour les courses tactiques de championnat qui l'attendent ?

Il a montré qu'il était prêt autant physiquement que tactiquement. Dans des séries qui ne nécessiteront pas un chrono il aura le jus et les capacités de réaccelérer sur la fin et pourquoi pas viser une finale.

N'y a-t-il pas de possibilité de le voir qualifié sur 800 et 1 500, en plus du 5 000 où il est déjà qualifié, même sans minima en poche ?

Oui. A priori s'il est sélectionné ils l'inscrivent sur les épreuves qu'ils veulent.

Quel est le programme maintenant ?

Là il repart à Paris pour le HOP (le Handisport Open Paris) et on va attendre bien sagement la réponse finale pour la sélection pour les Jeux qui devrait intervenir après les Championnats de France après le 14 juillet. Là il va avoir une semaine de repos après Paris pour se remettre de ses deux semaines intenses et on va repartir sur un nouveau cycle de travail en prenant en compte ce qu'il a fait en Suisse pour corriger ce qu'il y a à corriger pour septembre.

C'est à dire ?

C'est toujours les 200 derniers mètres, la capacité à en remettre quand c'est dur. On va travailler l'aérobie notamment sur la nouvelle portion de piste cyclable entre Auch et Aubiet.

Quid du nouveau fauteuil ?

Il y a de grandes chances que ça reste pour l'après-jeu, surtout qu'on n'a pas trop de nouvelles. On ne va pas se mettre la pression là-dessus, il est performant avec le fauteuil actuel et on va faire en sorte qu'il arrive en forme avec ce fauteuil jusqu'aux Jeux.

C.P : Facebook Thibault Daurat

V.M