Auch : le sport paralympique en pleine lumière quai Lissagaray ce samedi

23 avril 2024 - 17:03

A moins d'un mois du passage de la flamme olympique dans le Gers et à quatre du début des Jeux Paralympiques, les comités gersois handisport et du sport adapté s'associent quai Lissagaray ce samedi. De 9h à 17h le grand public pourra découvrir et s'essayer aux disciplines paralympiques, en présence de nombreux athlètes. Lucas Sicre, conseiller technique fédéral au comité du Gers du sport adapté et Florian Delaunay, pour le comité du Gers handisport, nous présentent l'événement.

Pouvez-vous présenter rapidement vos comités ?

Lucas Sicre – Comité du Sport Adapté : Le sport adapté regroupe un ensemble d'activités destinées aux personnes en situation de handicap mental, psychique et du trouble du spectre de l'autisme. On s'adresse à ces personnes à travers diverses pratiques sportives comme le tennis de table, le rugby ou l'athlétisme.

Florian Delaunay – Comité Handisport : Côté handisport on a pour objectif de développer la pratique sportive pour un public en situation de handicap physique et/ou sensoriel.

Ce sont des sports qui nécessitent des adaptations au niveau du matériel.

F.D. : Adaptation du matériel oui, mais aussi des sports qui se pratiquent sans. Le handisport est très vaste, il y a énormémement de pathologies et de publics différents et donc d'adaptations. Il y a des sports qui sont créés, notamment pour les déficients visuels, sans être forcément connus (NDLR : le goalball par exemple).

L.S. : Pour notre public il n'y a pas forcément d'adaptation matérielle, c'est plutôt lié à l'environnement de la réglementation et de l'accompagnement humain.

Comment se portent vos comités en cette année paralympique ?

L.S. : Sur le Gers on a 760 licenciés et 16 associations et on travaille avec quasiment tous les instituts médico-éducatifs. On a un calendrier d'activités assez chargé qui permet d'organiser entre 80 et 100 rencontres par an. Mais pour le grand public le sport adapté souffre encore de la confusion avec le handisport. On est deux entités séparées mais ça nous arrive régulièrement de travailler ensemble, on n'est pas opposé. Ca tend à se développer et être de plus en plus reconnu.

F.D : Le handisport se porte très très bien, on est sur une pente ascendante depuis trois, quatre ans. On bat régulièrement nos records de licenciés et on organise pas mal d'événements. Et puis on est porté, soit par les Twisters (club de foot-fauteuil auscitain, multiple champion de France et d'Europe), malheureusement ils ont arrêté la saison passée, soit par Thibault (Daurat) en partance, du moins sélectionnable pour les Jeux Paralympiques. Ce sont de véritables moteurs qui permettent au grand public de nous connaître et de nous rejoindre.

Parlons de cette journée paralympique du Gers, organisée Quai Lissagaray ce samedi.

F.D. : Ca va être l'occasion de tester tout ce qui est fauteuil, de se mettre en situation par exemple en tennis de table assis ou en basket fauteuil. En escrime aussi. Ce ne sont pas vraiment des fauteuils, on appelle ça des handifix, qui permettent de pratiquer l'escrime en étant bloqué sur une chaise pour éviter de se renverser. On aura des sports différents mais qui sont des adaptations de sports connus comme la boccia qui s'apparente à la pétanque. Et puis pour nous la présence d'un sportif de haut-niveau, Thibault Daurat, qui commence à être connu je pense pour les auditeurs de Hit FM Radio.

L.S. : Au niveau du sport adapté on aura la présence de nos sportifs de haut-niveau départemental, Abdou Saïd en tennis de table et Laure-Hélène Oger en para-basket et de certains de nos clubs affiliés. Des associations ordinaires qui accueillent notre public extraordinaire. Et d'autres temps forts en partenariat avec le comité handisport.

F.D. : On met deux lots exceptionnels à faire gagner, avec un système de tombola, pour les Jeux Paralympiques. Il y a deux places pour le para-tennis de table et deux pour le para-athlétisme au Stade de France.

L.S. : Le grand public pourra venir échanger avec nos sportifs, s'essayer à leur discipline de prédiléction et voir que leurs difficultés dans la vie quotidienne, sur leur autonomie, ne se ressentent pas dans l'activité sportive et même qu'ils sont meilleurs que la plupart de nous sur leur activité.

Faut-il attendre un effet Jeux Paralympiques ?

F.D. : Ca a toujours été synonyme d'une grande avancée en termes d'accessibilité, de reconnaissance, de médiatisation, et on espère que ça sera encore le cas. En plus de ça on est à trois semaines du passage de la flamme olympique, les porteurs de flamme du côté paralympique (Omar Bouyoucef et Martine Prieur en plus de Thibault Daurat) seront présents lors de cette journée, donc venez les rencontrer et faisons en sorte que cette journée soit belle pour tous.

V.M

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