L'auscitain Johan Demal-Hamecher s'illustre avec la sélection de Monaco lors du championnat de France de rugby à 7

Nouvelle recrue du RCA pour la saison 2021/2022, Johan Demal-Hamecher, fait déjà parler de lui.  Pas encore pour ses performances sous le maillot du Rugby Club Auch, la saison n'ayant pas encore débuté, mais sous la tunique de... Monaco. L’ailier de 27 ans a remporté avec la sélection de Monaco, le week-end dernier, à Toulouse la 2e des 3 étapes du Supersevens, le championnat de France de rugby à 7, qui regroupe les 14 formations de l'élite du rugby français ainsi que 2 invitées : les Barbarians et Monaco. Ces derniers managés par un certain Frederic Michalak, ont décroché grâce à leur sacre à Toulouse, leur place pour la grande finale qui aura lieu à la U Arena à Paris, en novembre prochain. Une performance dont Johan formé à Auch et capitaine de la sélection est l'un des grands artisans avec près de 37 points inscrits lors de l'étape toulousaine. Entretien.

Quel est votre sentiment après cette victoire ce week-end lors de la 2e étape du Superseven, le Championnat de France de rugby à 7 ? 

“Je suis très content de la performance qu'on a pu réaliser. Je suis très content également de voir que tout le travail qu'on a fait ces dernières semaines à l'entrainement a porté ses fruits. On va vite toutefois se remobiliser pour la dernière étape de ce Supersevens, qui aura lieu à la Rochelle, ce week-end. Puis il y aura ensuite dans plusieurs mois la finale à la U Arena à Paris pour laquelle on s'est qualifié grâce à notre victoire à Toulouse.”

Comment vous vous êtes retrouvé à revêtir le maillot de Monaco ?

 "Les dirigeants m'avaient déjà contacté lors de la 1re édition du Supersevens qui avait lieu en 2019, mais je n'avais pas pu y aller. Je connais bien Jérémy Aicardi, qui est l'entraîneur en chef de la sélection, et Benjamin Prier, qui est le Team Manager, pour avoir joué avec eux. Ils m'ont de nouveau sollicité ces derniers mois pour savoir si j'étais intéressé pour cette nouvelle édition. J'ai direct foncé, car j'ai estimé que c'était une super opportunité dans ma carrière. J'en ai même fait une priorité, parce que depuis petit j'adore le rugby à 7 et je trouvais qu'un championnat comme le Supersevens pouvait être très intéressant. Et je suis très content aujourd'hui de cette expérience sous ses couleurs."

En tant qu'amoureux du rugby à 7", quel regard portez-vous sur son évolution en France ?

"Je suis ravi de voir que le rugby à 7 se développe de plus en plus, notamment depuis que la discipline est devenue olympique aux JO de Rio en 2016. Je pense que les clubs ont compris que le rugby à 7 constitue une super formation notamment pour les jeunes. Le rugby à 7, c'est beaucoup de travail de technique individuelle, de la répétition d'efforts, pour le développement d'un joueur pour moi c'est vraiment une très bonne école. Les clubs professionnels commencent à bien mesurer l'utilité de se lancer dans la discipline. Le choix de la ligue d'imposer aux formations professionnelles depuis deux ans ce tournoi de Superseven je trouve cela très bien. Il faut que ça continue dans ce sens. Le rugby à 7 est une discipline vraiment sympa qui peut créer une réelle ferveur, quelque chose de différent pour les supporters, car c'est des formules qui sont assez spectaculaires et qui donnent envie de regarder. Il y a plusieurs matches dans la journée, si un match n'est pas forcément spectaculaire, 14 minutes après il y a un nouveau qui peut être énorme. Je pense que la discipline va encore plus se développer dans les prochaines années, notamment avec les Jeux olympiques de Paris en 2024, où on a de réelles chances de médailles.

Lors de ce tournoi, vous avez eu le privilège d'évoluer aux côtés de la superstar sud-africaine du rugby à 7, Cecile Africa, sacré meilleur joueur du monde de la discipline en 2011...

"C'est vraiment génial de jouer avec lui. On a toujours l'impression qu'il est facile sur le terrain, il peut te mettre sur orbite assez facilement. En plus, c'est un mec qui est vraiment sympa. Il est arrivé un peu sur la pointe des pieds, en ne parlant pas du tout français. Il est arrivé, il a écouté, il ne s'est pas imposé en disant il faut faire si ou ça. Il s'est vraiment adapté à nous. Il a regardé notre façon de jouer, nos habitudes, et a essayé de trouver des options pour que lui puisse jouer avec nous et pour pas que nous on s'adapte à lui. Il a vraiment fait du bien au sein de notre formation."

Vous allez dans quelques jours tronquer la tunique monégasque pour celle du Rugby Club Auch. Un club que vous connaissez bien pour y avoir été formé, qu'est-ce qui vous a motivé à revenir au club ?

"On m'a présenté un projet stable et ambitieux, c'est ce que je recherchais. Je souhaite apporter un coup de main à ce club qui m'a formé. Je suis également content de revenir jouer avec les copains. Et j'espère bien-sûr qu'on fera des bons résultats et une bonne saison."

Des propos reccueillis par E.R