Gers : Portraits de réservistes de la Gendarmerie

07 avril 2023 à 12h05

Ils sont commerciaux, fonctionnaires ou chefs d'entreprise, mais aussi réservistes de la Gendarmerie. Dans le cadre de la Journée Nationale du Réserviste, nous avons interrogé cinq réservistes gersois sur leur parcours. Les liens vers les podcasts sont à retrouver dans cet article.

On sent le poids de la « vocation », à tout le moins le desir de servir la population, de se « sentir utile », chez ces réservistes dont l'engagement est souvent précoce. Pour ces anciens gendarmes d'active plus en phase avec les contraintes de la vie de militaire ou partis pour d'autres projets, ces réservistes de la première heure, l'appel de l'uniforme résonne comme une évidence et le temps consacré un plaisir.

Gwendoline Dhélin (cliquer pour accéder au podcast) s'est reconvertie dans l'auto-entrepreunariat après un passage dans le rang. Mère de trois enfants et styliste ongulaire à son compte (Gwenail's à Réjaumont), elle est revenue grossir les rangs de la réserve opérationnelle gersoise et opère au Centre Opérationnel de la Gendarmerie, « les appels du 17 ». Entre vie de famille, vie professionnelle et temps donné à réserve pas de hiatus, l'ensemble s'accomode bien et le gendarme Dhélin fait la fierté de ses enfants, en tant que « figure de la femme de la loi ».

Pour Mathieu B, la gendarmerie était un « rêve de gosse », et la conviction a pris forme à la suite de la Journée d'Appel et de Préparation à la Défense, à 18 ans. Responsable du développement économique en communauté de commune, l'adjudant-chef jongle entre les deux missions grâce aux disponibilités octroyées par sa collectivité, en soutien autonome des actifs ou en sécurisation d'évènements comme Jazz in Marciac ou Pentecôtavic.

« Le fait de porter la tenue de la réserve dans le Gers, je le considère comme une chance de pouvoir vivre les festivités, du côté de la sécurité publique ». Lucie Bégué, ancienne sous-officier d'active elle-aussi, à qui la tenue et « le terrain » manquaient, a vu du pays et se réjouit de la situation des réservistes dans le département, qui plus est au contact d'une population avec laquelle la relation est « privilégiée ».

Un constat tempéré par Stéphane S, qui fait figure d'ancien dans la réserve gersoise, et qui déplore une tension accrue entre la maréchaussée et la population civile par rapport à ses débuts dans les années 2000. Malgré une expérience difficile en gendarmerie lors de son service militaire, il n'a pas hésité à reprendre l'uniforme quand la possibilité de grossir les rangs de la réserve lui a été proposée … et a même vu son fils suivre le même chemin.

Olivier Cormillot était pour sa part militaire à ses « débuts », mais a depuis troqué le vert contre le bleu. Responsable commercial pour une entreprise de climatisation dans le civil, le brigadier-chef Cormillot met en avant la sensation de se sentir utile et les « missions variées » qui jalonnent les journées des réservistes, accueillis comme des collègues à part entière par les actifs.

V.M

Commentaires(0)

Connectez-vous pour commenter cet article