Gers : fermeture du Service Assistance Éducative à la fin de l'année, le Conseil départemental explique cette décision

31 janvier 2025 - 10:02

Alors qu'une centaine de personnes s'est mobilisée jeudi pour dénoncer la fermeture du service d'assistance éducative (SAE) par le Conseil départemental du Gers à la fin de l'année, la collectivité se justifie et évoque une décision "contrainte" face aux coupes budgétaires imposées par l'Etat.  

Face à la fermeture annoncée au 31 décembre 2025 du Service Assistance Éducative par le Conseil départemental du Gers, l’intersyndicale SUD/CGT avait appelé les agents de la collectivité à un mouvement de grève hier. Une centaine de personnes s'était rassemblée dans les rues d'Auch, avant de terminer devant l'hôtel du département et de solliciter une entrevue avec le président du département, Philippe Dupouy. En son absence, c'est Céline Salles, la 1ère vice-présidente, qui a échangé avec les agents grévistes et les représentants du personnel pour expliquer cette décision. Une fermeture justifiée par un "contexte financier contraint", obligeant le département à prendre des "douloureuses décisions". "Je comprends parfaitement les sentiments d’inquiétude des personnels. Le Président s’engage à ce qu’aucun licenciement n’ait lieu et à ce que chaque agent soit accompagné personnellement par l’administration, de façon prioritaire, en vue d’un repositionnement au sein de la collectivité", souligne la 1ère vice-présidente Céline Salles. 

Un service confié à un organisme extérieur 

Alors que les missions de ce Service Assistance Éducative (SAE) qui compte une quinzaine d’agents sont essentielles pour les familles et les enfants du département, la vice-présidente du Conseil départemental, tient à rassurer les familles suivies. "Nous ne supprimons pas le service public, mais pour des raisons de rationalisations budgétaires, nous le confions à 100% à un organisme extérieur, sachant qu’à ce jour, une part importante des missions sont réalisées par cet organisme. Ce mode de fonctionnement est déjà en place dans 95% des Départements. Aucune situation familiale ne sera délaissée" signale l’élue. 

Dans un communiqué de presse, le département tient à rappeler son engagement pour le domaine du social. "Avec 158 millions d’euros par an pour la solidarité, le Département intervient au plus près des besoins des Gersois. Jusqu'à présent, nous avons tout mis en œuvre pour préserver ce secteur, mais la situation actuelle nous contraint désormais à chercher la moindre économie dans l'ensemble de nos politiques. Diminuer les moyens alloués à la solidarité est une décision difficile, contraire à nos valeurs, mais chaque effort est aujourd’hui nécessaire pour assurer la pérennité de notre collectivité et des services publics que nous portons", précise Céline Salles.

« Le contexte national, politique et financier, nous impose de restreindre nos budgets de fonctionnement » 

Alors que les collectivités locales s'apprêtent à faire face cette année à des coupes budgétaires drastiques imposées par l'État, la vice-présidente du Conseil départemental, appelle les parlementaires à la "responsabilité" eux qui doivent statuer dans les prochains jours sur le projet de loi des finances pour 2025. "Le sort des Départements se discute actuellement entre parlementaires en Commission Mixte Paritaire. Ils doivent prendre conscience de leur responsabilité, car leurs décisions impacteront directement ou indirectement les collectivités territoriales."

E.R

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