Folle course-poursuite dans les rues d'Auch, un Auscitain de 29 ans condamné à deux ans de prison ferme

30 octobre 2025 - 18:14

Sorti de prison en 2024 après une lourde peine pour trafic de stupéfiants, Lucas*, 29 ans, a de nouveau comparu devant le tribunal judiciaire d’Auch, ce mardi 30 octobre. L’Auscitain a été condamné à deux ans et trois mois de prison ferme après une course-poursuite spectaculaire dans les rues de la ville.

Lucas*, fait son retour ce mardi 30 octobre à la barre du tribunal judiciaire d'Auch. Sa dernière comparution devant le tribunal d’Auch remontait à 2021, dans une vaste affaire de trafic de stupéfiants qui lui avait valu six ans de prison ferme. Libéré en 2024, le jeune homme n’aura pas profité longtemps de sa liberté. Déjà condamné en juin dernier à Toulouse pour un « refus d’obtempérer aggravé » deux ans de prison, dont un avec sursis, il faisait encore l’objet d’une peine aménageable. Une main tendue qu’il n’aura pas saisie. Récidivant ces derniers jours pour des faits similaires. 

Une nuit de cavale dans les rues d’Auch

Dans la nuit du 16 octobre, un équipage de police repère à Auch un véhicule présentant un défaut de luminosité. Après vérification, le véhicule s’avère non assuré. Les policiers décident d’en contrôler le conducteur, qui semble d’abord coopératif. Mais au moment où les policiers s’approchent de la fenêtre, il démarre en trombe.

S’ensuit une course-poursuite de plusieurs minutes dans les rues de la ville. Le fuyard percute un trottoir, prend le rond-point de Verdun à contre-sens et frôle la collision avec un autre véhicule. Lorsque sa voiture finit par le lâcher, il tente de poursuivre sa fuite à pied, avant d’être rattrapé par les policiers.

Les policiers contraints de faire usager de leur taser pour interpeller le fuyard

L’interpellation est musclée. Le fuyard au "physique corpulent" refuse de se faire menotter, et fait preuve de rébellion. Les policiers sont obligés de faire usage de leur Taser pour l'immobiliser et procéder à son menottage. Dans le véhicule, les fonctionnaires découvrent des munitions d’arme dissimulées dans un mouchoir, ainsi que des stupéfiants. Le conducteur, lui, conduit sans assurance, sans contrôle technique, sous l’emprise de stupéfiants et malgré une annulation judiciaire de son permis. Et pire encore : il était interdit de paraître dans le Gers, suite à une peine prononcée en 2021 par le tribunal judiciaire d'Auch. 

« J’ai eu peur »

Devant le tribunal, Lucas ne nie rien. Dès le début de l’audience, il présente ses excuses aux policiers qu’il a malmenés lors de son arrestation. Il explique être venu à Auch « pour voir sa famille et passer la soirée avec des amis », avant d’emprunter la voiture d’une « connaissance » qu'il refuse de citer pour rentrer à Toulouse. « J’ai pris la fuite par peur, je savais que je risquais de retourner en prison », admet-il. Il reconnaît aussi une consommation « excessive » de stupéfiants : « Je suis un toxicomane », confie-t-il. Concernant les munitions retrouvées dans le véhicule, il jure n’en avoir eu aucune connaissance : « Si c’étaient les miennes, je les aurais jetées par la fenêtre pendant la course-poursuite », se défend-il.

Le président de l'audience revient sur son parcours délinquant : deux ans et demi de détention provisoire, de 2017 à 2019, dans l’affaire du braquage du casino de Castéra-Verduzan, dont il avait finalement été acquitté. « Ce premier séjour en prison à seulement 18 ans m’a détruit », dit-il, évoquant « de mauvaises rencontres » et une spirale dont il n’est jamais sorti. Avec une condamnation à six ans de prison ferme en 2021, pour trafic de cocaïne, d’héroïne et de cannabis, dont il a été designé comme aux commandes de ce vaste réseau. 

Deux ans et trois mois de prison ferme

Dans son réquisitoire, la procureure Clémence Mayer déplore des faits « graves et inquiétants » et la « persistance d’un comportement délinquant ». Elle requiert deux ans de prison ferme et la révocation d’un sursis de six mois.

Le tribunal l'a finalement condamné à 24 mois de prison ferme, auxquels s’ajoutent trois mois de sursis révoqués. Soit deux ans et trois mois de prison, à purger à la maison d’arrêt de Seysses. Il a en revanche été relaxé pour les faits de détention de munition. 

Le prénom a été modifié.

E.R

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