Fabrice Lamarque sur le CHS : "On ne compte plus les patients abandonnés"

27 octobre 2023 à 15h55
Un nouveau coup d'épée dans l'eau. C'est ce qu'il ressort de cette -énième- réunion mardi dernier entre la direction du CHS, l'ARS et les employés de l'établissement de santé à Auch. Ces derniers réclament toujours davantage de moyens humains face au manque criant de personnels. « La situation est catastrophique » selon Fabrice Lamarque de la CGT Santé.
 
Une nouvelle grève au CHS, et toujours les mêmes revendications.
Toujours. Mardi, les personnes en grève sont venues témoigner des difficultés qu'elles rencontrent chaque jour, dîtes-vous qu'il manque par exemple la moitié des médecins sur le centre, 7,5 psychiatres, 2 pédopsychiatres, des généralistes. Et comme on peut l'imaginer, les conséquences sont terribles pour les patients, les employés ne remplissent plus les missions de service public. On ne compte plus les patients abandonnés en dehors et dans les murs de cette enceinte.
 
L'épisode de crise sanitaire lié au coronavirus avait révélé les failles de l'hôpital psychiatrique d'Auch. Comment expliquer que la situation ne s'est pas améliorée ?
Parce que nos décideurs font des économies de budget. Psychologues, infirmiers, assistants sociaux, cuisiniers : la situation est catastrophique en raison de cette politique budgétaire. Macron et ses soldats ont un seul objectif : réduire les dépenses publiques en faisant des économies massives, c'est la seule boussole qui motive les décisions prises, et qu'importent les conséquences.
 
Quels sont les besoins urgents aujourd'hui au CHS ?
On a aujourd'hui 7,5 psychiatres, il en faudrait 15 et 5 pour les enfants, on en aura bientôt plus que 2. La liste est longue. Ce ne sont pas les chiffres de la CGT mais ceux validés -y compris- par la direction pour fonctionner. Et cela ne concerne pas des projets nouveaux... il n'y en a plus.
 
Quelle est la suite que vous allez donner ?
On va retourner dans l'action, nous n'avons pas le choix. Député, ministère, direction ne sont là que pour casser notre outil de travail mais nous, on le défendra. On va se réunir en assemblée générale pour décider ensemble des suites à donner.
N.M

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