Philippe Sudres réalise un tour d'Occitanie des grands sites à vélo et autonomie. Ce sont au total 28 étapes et 2300 kilomètres qui l'attendent afin de récolter des dons pour son association, Hôpital Sourire. Nous l'avons rencontré à son arrivée au Centre Hospitalier d'Auch, hier.
Parlez-nous de l'objectif de votre tour d'Occitanie.
C'est un défi physique mais surtout solidaire avec le but de véhiculer l'image de mon association, Hôpital Sourire, qui a plus de 25 ans et qui œuvre pour adoucir l'épreuve de l'hospitalisation des enfants, des ainés mais aussi des futures mamans qui font des gros problèmes pathologiques. Quand on dit offrir plus de sourires au cœur de l'hopital c'est apporter des animations ludiques, artistiques, aménager des espaces de vie - bibliothèque, ludothèque - et se retrouver dans des espaces chaleureux pour oublier la souffrance, pour oublier la maladie.
Vous venez de grimper la côte de l'hôpital d'Auch. Comment va la forme à l'arrivée de cette étape ?
Pour le moment je suis encore en pleine forme, je suis au terme de ma troisième étape qui s'est très bien passée même si j'ai eu deux crevaisons aujourd'hui. C'était une étape sans trop de difficultés ou de dénivelé et je savais qu'à son terme j'allais avoir un superbe accueil. C'est le cas, je suis reçu par les équipes soignantes de l'Hôpital d'Auch et par mes amis Rotariens car dans le cadre de ce périple il y a la chaîne Rotarienne qui se met en place. Tous les Rotary de chaque ville-étape se mobilisent pour me recevoir et fédérer des élans de solidarité.
Vous effectuez un tour d'Occitanie des grands sites, j'imagine que la Cathédrale
La cathédrale est déjà prise en photo et diffusée sur mon site. De là je vais filer demain à Marciac (aujourd'hui) qui est quand même le temple du jazz. Et après j'abandonnerai le Gers pour gagner les Hautes-Pyrénées, faire le Pic du Midi, le col du Tourmalet pour cette belle association Hôpital Sourire.
Justement vous expliquiez que les Hautes-Pyrénées étaient encore un peu frileuses à l'égard de votre projet.
On les a un peu secoués et je pense que j'aurai un bon accueil. Il faut être très positif, je suis sûr qu'à la lecture de mon site et au regard de mon engagement ils seront sensibles et se mobiliseront pour cette belle cause.
Vous allez grimper de sacrés morceaux dans les Hautes-Pyrénées, avec votre paquetage combien transportez-vous sur votre vélo ?
Je roule avec 22kg, c'est quand même une belle charge parce que je fais ça en autonomie avec mes bagages et à l'issue de chaque étape il faut se changer pour se sentir bien.
Comment trouvez vous la motivation pour enchainer ?
Pour trouver cette motivation il faut être physiquement en forme, ce que je me suis attaché à faire depuis de longs mois en faisant de longues distances. Pas avec la randonneuse que vous avez là mais avec des vélos de route normaux. J'ai acquis un bon état physique, j'espère que ça va tenir le coup, que mon organisme va tenir jusqu'au terme de ces 28 étapes. Parfois le corps est un peu en souffrance mais comme je dis souvent quand on écoute son corps on n'a pas envie de monter sur le vélo. Ce qui me motive c'est de savoir c'est que je le fais pour une belle cause, pour des enfants malades, des aînés en situation d'isolement, pour apporter du bien-être au cœur de l'hôpital. C'est ce qui m'aide à monter sur le vélo le matin.
Ce n'est pas votre première expérience de tour cycliste.
J'ai fait le tour de la France en vélo en 2020 toujours pour Hôpital Sourire et j'ai véhiculé l'image de l'association dans toutes nos régions. Ca a été des moments extraordinaires et ça a permis de collecter plus de 16 000 € de dons. L'année dernière ça été le tour du Lot, beaucoup plus réduit, avec 4 étapes et 5000 € récoltés. Le tour d'Occitanie a pour objectif de financer un projet bien précis, un film qui sera dédié aux enfants qui vont faire l'objet d'une intervention chirurgicale, pour dédramatiser l'épreuve. Il y aura une petite mascotte, un petit koala qui se met en scène avec les équipes soignantes qui vont prendre en charge le gamin.
Sur votre vélo plusieurs fanions dont celui d'une autre petite mascotte.
Oui, je suis accompagné d'une petite mascotte, Violette Mirgue, une souris qui mène plein de petites aventures (souricette toulousaine issue d'une série de bande-dessinées de Marie-Constance Mallard). Elle a fait le Canal du Midi, elle est allée faire son charivari à l'hôpital des enfants de Toulouse ... Ce sont des petites B.D qui sont extraordinaires et font le bonheur des enfants, pas seulement hospitalisés, parce qu'elle fait vivre de superbes aventures et tous les enfants s'en nourrissent.
V.M