Après trois mois de mandat, le nouveau sénateur du Gers, Alain Duffourg, navigue malgré la crise sanitaire

30 décembre 2020 à 07h35
Cela fait maintenant trois mois que l’ancien maire de Tourrenquets, Alain Duffourg, a pris ses fonctions de sénateur du Gers, en lieu et place de Raymond Vall. Le parlementaire âgé de 70 ans dresse un bilan plutôt positif de son début de mandat, perturbé par la crise sanitaire de la covid-19. Entretien. 
 
 
Après trois mois au poste de sénateur, quel bilan dresser?
J'ai fait des interventions au niveau national et pour le Gers avec la prise de contact sur le terrain. Des gens qui m'ont sollicité pour les rencontrer et envisager la suite. J'ai aussi rejoint le groupe de l'Union centriste au sénat parce que c'est un groupe qui fait partie de la majorité sénatoriale et qui correspond aux grands électeurs qui m'ont porté. Je siège à la commission des affaires sociales et à la délégation des entreprises.
 
Passer de la mairie de Tourrenquets au sénat, le changement doit être brutal... 
Oui c'est une autre monde, j'étais habitué à gérer un petit village d'une centaine d'habitants. Avec des responsabilités locales mais au sénat, ce sont des projets de loi, des propositions. C'est une grande maison où il faut se repérer dans le temps et l'espace. Un changement profond mais je ne regrette pas car c'était ma troisième tentative pour arriver à ce poste. 
 
Une prise de fonction dans un contexte que vous auriez préféré autrement...
Oui, avec la covid il y a des conférences qui se tiennent en visio, on ne peut pas siéger dans toutes les salles. On est sollicité sur le  terrain par des entreprises qui connaissent de grosses difficultés.  
 
Votre confrère Franck Montaugé défend souvent la cause du monde rural, quelles seront vos priorités? 
J'aurais souhaité être à la commission des affaires économiques qui traiteraient plus de ce sujet mais, quand on est nouveau, on nous met aux affaires sociales. J'ai néanmoins adhéré à un groupe d'étude où la vigne et le numérique, entre autres, sont au coeur du sujet. Ce sont aussi des enjeux pour le Gers. 
 
On vous a vu intervenir au sujet de la mission « Solidarité, insertion et égalité des chances » où vous dénoncez la précarité accentuée par cette crise sanitaire. Ce sera aussi l’enjeu de votre mandat?
Je me suis engagé sur le sujet car je fais partie de la commission des affaires sociales et ça me semble être une priorité. J'aime les gens et il faut trouver une solution pour les plus démunis dans ce pays. Et Dieu sait qu'il y en a de plus en plus dans la précarité, des couches sociales qui n'étaient pas visées auparavant. 200 000 faillites sont prévues en 2021. 
 
Les doléances des Gersois portent sur cette précarité liée à la covid? 
Oui, mais j'ai été sollicité aussi par les employés de l'EHPAD de Fleurance notamment, qui n'ont pas bénéficié du Ségur de la santé. Je suis intervenu, en vain, auprès d'Olivier Véran dans ce que je considère être une injustice. 
 
On vous a vu intervenir aussi pour l'IRM de Condom. Comme votre prédécesseur. Vous allez suivre les grandes lignes amorcées par Gisèle Biémouret? 
L'objectif est de faire avancer le Gers et il faut travailler avec mes collègues départementaux pour pouvoir le faire. Il faut de la concertation pour faire grandir ce département. 
Propos recueillis par N.M

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