Le parquet d’Auch a ouvert une enquête après la diffusion de propos controversés du président fraîchement élu de la Coordination Rurale, suscitant 23 dénonciations de la part d’élus écologistes français et européens. Les déclarations, jugées potentiellement incitatives à la violence, ont été tenues lors du 32ᵉ congrès du syndicat.

Le parquet d’Auch a été saisi la semaine dernière de 23 dénonciations, émises par des élus écologistes de France et du Parlement européen, à la suite de propos tenus par Bertrand Venteau, président nouvellement élu de la Coordination Rurale, lors du 32ᵉ congrès du syndicat à Auch le 19 novembre.

Selon le communiqué du parquet diffusé à la presse ce lundi, les déclarations litigieuses comprendraient notamment l’affirmation : « Les écolos, la décroissance, veulent nous crever, nous devons leur faire la peau ». Des propos, considérés comme susceptibles de constituer une provocation publique non suivie d’effet à commettre un crime ou un délit, conformément à l’article 24 de la loi sur la presse du 29 juillet 1881. Une enquête a été ouverte pour déterminer si ces déclarations constituent un délit passible de cinq ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende. Le parquet indique suivre de près l’évolution de la situation et rappeler que la liberté d’expression trouve ses limites lorsqu’elle incite à la violence.

Réaction de Lionel Candelon

De son côté, Lionel Candelon, le président de la chambre d'agriculture du Gers et figure historique du syndicat CR 32, a répondu à nos sollicitations. "Il n'y a pas d'appels à la haine. C'est une image qu'il a voulu employer. On n'a jamais crevé qui que ce soit, c'est un bout de phrase sorti de son contexte par trois écolos bobos. On n'a pas vu la procureure se saisir du dossier Sandrine Rousseau quand elle a insulté les agriculteurs. Maintenant ça suffit. Elle veut juste taper sur des agriculteurs qui essaient de se sortir de la merde dans laquelle ils sont." 

N.M