Alors que le Rassemblement national accuse la municipalité d’une dérive des dépenses salariales, le maire Jean Dionis répond point par point et assure que l’augmentation de la masse salariale reflète avant tout les revalorisations nationales et l’ancienneté des agents, et non une mauvaise gestion.
Dans un communiqué publié ce mardi, le maire d’Agen, Jean Dionis, a tenu à rectifier ce qu’il qualifie d’« accusations infondées » du Rassemblement national concernant les salaires des fonctionnaires municipaux. Selon lui, depuis 2020, la masse salariale cumulée de la Ville et de l’Agglomération est passée de 38,7 à 43,7 millions d’euros, soit une augmentation moyenne de 2,44 % par an. « Le RN attribue cette augmentation à un accroissement des effectifs et à une mauvaise gestion. C’est faux », affirme le maire. Il précise que les effectifs ont en réalité baissé en moyenne de 1 % par an depuis 2020 et que la hausse de la masse salariale s’explique principalement par la revalorisation nationale du point d’indice (+3,5 % en 2022 et +1,5 % en 2023) et le glissement vieillissement technicité, c’est-à-dire l’évolution des rémunérations individuelles avec la carrière des agents. Le communiqué détaille également que 1,4 million d’euros supplémentaires proviennent de diverses mesures visant à soutenir le pouvoir d’achat des fonctionnaires. « Oui, nous sommes du côté de la défense du pouvoir d’achat de nos fonctionnaires », insiste Jean Dionis.
Le maire rappelle par ailleurs que les recrutements ont été gelés au premier semestre 2025 et que la Cour des comptes a salué la gestion de la masse salariale lors de son contrôle de mars 2025. Selon lui, le RN « n’est pas sérieux » et ses critiques sont « exagérées », oubliant notamment que la municipalité a réalisé 2 millions d’euros d’économies en 2024 et 2025 tout en maintenant les impôts locaux stables.
Rédaction