"Tout le monde va vouloir que l'équipe de France tombe", nouvelle saison pour Paulin Riva et les Bleus du 7

28 novembre 2024 à 16h59

Quatre mois après une fin de mois de juillet en apothéose, Paulin Riva et les Bleus du rugby à 7 remettent l'ouvrage sur le métier ce week-end. Comme tous les ans la reprise se fait au soleil et au sable de l'émirat de Dubaï, avec pour la première fois un statut à défendre.



Fin novembre 2023, le 7 de France avait débarqué à Dubaï plein d'ambitions, gonflé à bloc par la perspective d'une saison qui ouvrirait à ses membres un destin olympique, et peut-être la chance d'enfin faire les gros titres des gazettes obnubilées par son grand frère quinziste. Raté. Le sable dubaïote avait grippé la machine rodée aux dunes des Fidji, et la bande de Paulin Riva avait raté la porte des quarts de finale. De quoi faire ricaner les mauvais esprits à moins d'un an du Stade de France. Et puis la mayonnaise avait pris, avec un catalyseur nommé Antoine Dupont, pour la suite qu'on connait.

Fin novembre 2024, le 7 de France débarque à Dubaï la valise gonflée de titres, mais avec un effectif largement renouvellé. Quelques grognards dorés – Stephen Parez-Edo, Antoine Zeghdar et évidemment Paulin Riva – accompagnent des jeunes septistes, aguerris au jeu mais néophytes à ce niveau de compétition, et qui rêvent de constituer le noyau dur qui tentera de maintenir la France au sommet de l'Olympe à Hollywood.



Un effectif remanié avec « de la fraîcheur et de l'ambition »



Sur les treize joueurs alignés ce week-end, sept sont novices en World Series, tous âgés de 23 ans ou moins. « Honnêtement il y a de très bons potentiels donc je suis optimiste » se réjouit le capitaine, qui affiche quand même la prudence, « il faudra laisser le temps à cette nouvelle équipe de France de se bâtir une identité et de performer au fur et à mesure de l'année ». Parmi les nouvelles têtes un autre Gersois, Breton d'origine, mais qui a fait ses classes en Lomagne : Grégoire Arfeuil. « Il va amener sa bonne expérience du rugby à 7 quand même puisque c'est un joueur qui évolue depuis quelques années avec l'équipe de France Développement et sur le SuperSeven avec Pau » décrypte Paulin Riva.

Formé à Lectoure, le casqué Arfeuil a déjà étrenné le maillot frappé du coq lors de tournois de moindre envergure et devrait faire parler ses qualités athlétiques sur les terrains émiratis. Comme plusieurs joueurs, il est signataire d'une convention tripartite qui devrait voir son employeur béarnais le laisser à disposition du 7 de France ces prochaines années. En bon vétéran, capitaine de surcroît, charge à Paulin Riva de préparer la relève, au moins jusqu'en 2026. « On va construire ça, de nouveaux leaders, et pouvoir transmettre un des ces quatre le brassard ».



Un nouveau staff, sur des « bases solides »



Un rôle de transmetteur d'autant plus important que le staff a lui aussi subi un relifting à l'intersaison. Exit Jérôme Daret, auréolé en fin de semaine à Monaco du titre de meilleur entraineur de l'année par World Rugby (au grand dam des supporters sud-africains), qui reste quand même dans l'entourage immédiat de l'équipe ; place à Benoît Baby. L'ancien international à XV n'a pas une grande expérience à 7 mais « amène de nouveaux artifices, sa vision de jeu, son système défensif » énumère le joueur formé au FCAG. « Je pense qu'il va le faire évoluer au fur et à mesure de l'année puisqu'on va être un petit peu en mode survie. Tout le monde va vouloir que l'équipe de France tombe et nous le but ça va être de continuer à gagner ».

Gagner, cette équipe a enfin réussi à appréhender la chose en mars dernier du côté de Los Angeles. Ca tombe bien, sur le chemin de L.A. 2028 se dresse la finale du circuit mondial 2025, disputée dans la Cité des Anges. Un titre que les Bleus étaient allés conquérir à Madrid sur la route de leur gloire olympique il y a quelques mois. Entre transition et statut de cador à défendre, France 7 post-Paris va devoir multiplier les kilomètres d'un bout à l'autre du globe, sans pouvoir faire profiter son public en l'absence d'étape européenne cette saison. « On est peu déçu puisqu'on avait à cœur d'embarquer le maximum de supporters français en Europe. Mais c'est le circuit qui est décidé ainsi … pourquoi pas rencontrer aussi nos supporters français à l'étranger à l'autre bout du monde ». L'appel est lancé.



Calendrier :



Dubaï : 30 novembre – 1er décembre (Kenya 7h50, Australie 12h20, Afrique du Sud 17h44)

Le Cap : 7-8 décembre

Perth : 24-26 janvier

Vancouver : 21-23 février

Hong-Kong : 28-30 mars

Singapour : 5-6 avril

Los Angeles (Grande Finale) : 3-4 mai



V.M

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