Rugby Nationale 2 : Avenir Valencien, compter jusqu'à 55 et rêver [4/4]

01 septembre 2023 à 14h46

Les clubs du sud-ouest seront quatre dans la poule "est" de Nationale 2 cette saison. Des confins de la Côte d'Azur aux coteaux bourguignons, il faudra en découdre face à ce que la France du rugby presque-plus amateur sait faire de mieux. Jusqu'à la fin de la semaine nous vous proposons de découvrir une équipe locale ; aujourd'hui place à l'Avenir Valencien, avec son manager, Nicolas Crubilé.

Nouvel invité au festin de Nationale 2, l'Avenir Valencien s'avance, forcément, en outsider, dès dimanche à Lannemezan. Dans une division avare en cadeaux, autant sur le pré que dans les à-côtés – confère la fameuse problématique des déplacements – difficile pour la grenouille valencienne de s'ériger déjà en bœuf. Tâche donc au promu de déclencher cet effet bœuf que pas grand monde n'attend dans la poule « est ». Plus petite municipalité du groupe, l'équipe des deux rives s'avance à pas mesurés mais confiants, du fait d'un passé pas si ancien à ce niveau (Fédérale 1 en 2018-2019). Reste que l'échelle change drastiquement cette année. Mazamet ou Pamiers (160km) faisaient office de périple, Agde (lors du huitième de finale) d'expédition méditéranéenne l'an dernier ; dès septembre direction la Haute-Savoie ou la banlieue lyonnaise. Une réalité du très haut-niveau inévitable et à assumer pour les hommes de Nicolas Crubilé. Après un exercice 2023 plein, à une finale près (perdue à Auch face à Langon), le manager gascon se tourne avec ambition vers la suite de l'aventure.

Des objectifs atteints la saison dernière

« L'objectif principal c'était de monter en Nationale 2. Après il y avait des objectifs supplémentaires : développer l'écosystème de la performance, ancrer le club dans le territoire et rentrer dans le top 70 français, donc être finaliste. De ce point de vue les objectifs sont atteints. Ensuite sur le déroulement de la saison, on fait 18 victoires en 20 matchs pour commencer, on a un mois de mars compliqué et on se remet dedans sur les phases finales. Il y a eu des hauts et des bas mais on a été constant dans notre état d'esprit « ne rien lâcher » et dans la mise en place de notre rugby. On n'avait certainement pas le meilleur effectif de Fédérale 1, on n'aura certainement pas le meilleur effectif de Nationale 2, mais on joue un jeu dans lequel les joueurs s'épanouissent et croient et qui fait de nous une équipe pénible à jouer. »

Continuer à jouer son rugby

« Il ne va pas y avoir de révolution sur notre jeu. Pour moi le rugby c'est un sport de combat avant tout, c'est la première page du projet. Ensuite on a jeu basé autour de cinq racines : une conquête dominante, une défense aggressive, la discipline, contrôler les scénarios du match et imposer le jeu de pression ; c'est l'identité de Valence-d'Agen depuis deux saisons et ça correspond à l'ADN de ce club centenaire. »

Un tableau de marche chiffré et ambitieux

« Nous avons travaillé sur la Nationale 2 l'année dernière et les dernières saisons de Fédérale 1. Nous estimons que le maintien va se jouer à 55 points. Sachant que dans cette poule huit équipes se sont qualifiées pour les phases finales l'année dernière, que Dijon avec 52 points aurait joué la qualification dans l'autre poule, et que cette même équipe a été reléguée (repêchée suite au refus de montée de Mazamet) avec un budget deux fois supérieur au nôtre. L'objectif premier c'est donc d'atteindre 55 points le plus rapidement possible. Ensuite la qualification devrait se jouer entre 60 et 62 points, une fois les 55 points atteints nous nous tournerons vers cette deuxième cible. En premier lieu il va vite falloir se faire respecter et aller chercher les 55. »

La Nationale 2, un privilège qui se mérite

« L'ambition du club c'était de monter en Nationale 2. Quand les dirigeants sont venus me chercher je leur ai demandé « le club est-il prêt ? », ils m'ont dit « oui, c'est ce que nous souhaitons ». Aujourd'hui nous sommes là où nous voulions être, et en Nationale 2 c'est comme en ProD2 ou en Top 14, tu ne peux pas t'attendre à avoir une poule locale. Donc il faut savoir s'organiser avec les joueurs, entre les pluri-actifs et les professionnels ou assimilés (sur les 36 joueurs de l'équipe première, 23 sont pluri-actifs et 13 pros), déjà pour ne pas avoir de postes avec uniquement des joueurs qui ne pourraient pas faire le déplacement parce qu'ils travaillent le samedi ou le lundi. Et puis il y a l'état d'esprit. Si quand on monte dans le bus pour aller à Rumilly on se dit « ****** on en a pour huit heures de bus », on laisse 30% d'énergie sur le parking. Oui on va faire des déplacements lointains, mais quel privilège d'être en Nationale 2. »

Du respect pour les trois autres clubs du sud-ouest

J'ai beaucoup de respect pour ces clubs, qui se sont tous qualifiés la saison dernière. Moi je suis très attaché au Gers, à la Gascogne, sur laquelle j'ai écrit un livre : Rebonds gascons. Je suis toujours heureux d'y aller mais c'est parfois difficile d'en repartir parce c'est un territoire où les équipes se préparent d'abord au combat, donc quand on va aller à Auch, Fleurance ou Lannemezan dimanche, ça va être des matchs durs, âpres. Au vu des autres déplacements on peut assimiler ces matchs à des derbys, mais ce sont avant tout des grands matchs.

Transferts :

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Bilan 2022-2023 :

  • 2ème de la phase régulière de Fédérale 1 (poule 3)

  • défaite en finale face à Langon (12-17)

Résultats du match de préparation :

Auch – Valence-d'Agen (le 26 août) : 21 – 12

Calendrier :

Lannemezan – Valence-d'Agen : 2 septembre

Valence-d'Agen – Auch : 9 septembre

Rumilly – Valence-d'Agen : 16 septembre

La Seyne-sur-Mer – Valence-d'Agen : 30 septembre

Valence-d'Agen – Fleurance : 7 octobre

Dijon – Valence-d'Agen : 14 octobre

Valence-d'Agen – Nîmes : 5 novembre

Aubenas – Valence-d'Agen : 11 novembre

Valence-d'Agen – Mâcon : 19 novembre

Stade Métropolitain – Valence-d'Agen : 2 décembre

Valence-d'Agen – Bédarrides: 9 décembre

Valence-d'Agen – Lannemezan : 16 décembre

Auch – Valence-d'Agen : 13 janvier

Valence-d'Agen – Rumilly : 20 janvier

Valence-d'Agen – La Seyne-sur-Mer : 27 janvier

Fleurance – Valence-d'Agen : 10 février

Valence-d'Agen – Dijon : 18 février

Nîmes – Valence-d'Agen : 2 mars

Valence-d'Agen – Aubenas : 10 mars

Mâcon – Valence-d'Agen : 23 mars

Valence-d'Agen – Stade Métropolitain : 30 mars

Bédarrides – Valence-d'Agen : 7 avril

V.M

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