Les refuges animaliers en état de saturation dans les Hautes-Pyrénées. En cause : les abandons mais aussi la non stérilisation en ce qui concerne les chats. Des phénomènes qui durent depuis plusieurs années, selon Véronique Large, la nouvelle présidente de l'association des Potes à Pouf de Lannemezan. Entretien.
A quel point observez-vous le phénomène d'abandons au niveau du refuge ?
On a beaucoup d'abandons surtout depuis les confinements. Des « chiens confinement », on les appelle. Les gens ont adopté des chiens et chiots pendant cette période. Maintenant que la vie reprend, les chiens deviennent encombrants et sont abandonnés en masse.
Notre plus gros problème ici, c'est les chats. En termes d'adoption, pour les chiens ça se maintient chez nous. Les adoptions des chats, pas du tout
Quels comportements observez-vous concernant l'adoption des chats ?
Les gens ne les stérilisent, ce qui fait qu'on a des populations importantes de chats. Les gens sont complètement dépassés.
Chez nous, les chatons sont pucés et stérilisation comprise pour 100 euros. Or, sur Leboncoin et ce genre de plate-forme, on voit des chatons donnés gratuitement. En conséquence, on a une reproduction intensive. Mais les gens vont préférer prendre un chaton gratuit. Ce n'est pas responsable parce qu'il n'y a pas de cadre approprié pour l'adoption.
Comment résoudre le problème ?
A notre niveau c'est insoluble. Mais il faut faire des campagnes de stérilisation massive. La Fondation Bardot, 30 Millions d'Amis, notamment, proposent des aides aux mairies pour faire en sorte que les chats soient stérilisés. Il faut le faire, parce que là c'est catastrophique.
N.B.
Crédit photo : Association Les Potes à Pouf'