La CGT 65 appelle à la mobilisation ce jeudi pour dire « stop aux fermetures de lits et de services » dans les hôpitaux, dans le cadre d'une journée nationale d'action. A Lannemezan notamment, un rassemblement est prévu à midi. Entretien avec Michel Dabat, aide-soignant à l'hôpital de Lannemezan et secrétaire du syndicat CGT.
Pour quelles raisons appelez-vous à la mobilisation ?
Nous avons de plus en plus de tensions au niveau du personnel mais aussi avec de nouveaux services comme le patient-détenu, dont la prise en charge paralyse le service de soins psychiatrie, où on est aussi toujours en effectif minimum.
On appelle les populations et personnels à se rassembler au rond-point devant le centre hospitalier de Lannemezan à midi. On aura des prises de parole, puis un barbecue avec l'occasion d'échanger les uns avec les autres. Comme ça, ceux qui doivent repartir au travail auront mangé.
Quels types de gestion et coordination territoriale proposez-vous pour l'hôpital ?
Moi quand j'ai commencé, on parlait de conseil d'administration. Depuis 2007, on est passé à des conseils de surveillance, qui, comme le nom l'indique, ne consistent qu'à surveiller, sans pouvoir décisionnel. Aujourd'hui, sur les adaptations des services, par rapport aux besoins et la fermeture de lits, on n'a plus la main.
Donc, c'est une refonte que l'on doit faire pour avoir une gestion plus démocratique et surtout décisionnelle sur les besoins des populations, pour adapter les moyens.
Et le rassemblement est ouvert à tout le monde ?
Oui surtout aux populations. C'est essentiel qu'elles nous rejoignent, d'autant que le centre hospitalier de Lannemezan a aussi un rayonnement départemental, avec son service psychiatrie qui prend en charge toutes les Hautes-Pyrénées. Les habitants doivent porter nos propositions parce que ça les concerne tout autant.
Des rassemblements sont aussi prévus à 10 heures à Tarbes, et à 10h30 à Bagnères-de-Bigorre.
N.B.
Crédits photo : P.C.