Fermé depuis dimanche pour quatre jours, le service des urgences de l'hôpital de Bagnères-de-Bigorre subit le manque de médecins urgentistes. Le personnel est appelé à la grève ce mercredi avec une manifestation prévue dès 10h30 devant l'établissement de santé. Mobilisation contre ces fermeture répétitives du service la journée. La faute à la direction commune de l'hôpital avec celui de Tarbes, selon Francis Cazalas, représentant du personnel CGT de l'hôpital de Bagnères-de-Bigorre. Entretien.
Comment expliquez-vous ce manque de médecins au sein du service des urgences à Bagnères ?
On nous dit qu'il manque des médecins urgentistes. A Bagnères-de-Bigorre nous avions trouvé ce qu'il fallait déjà il y a deux ans pour maintenir le service ouvert de nuit. Mais nous n'avons pas été entendus. Aujourd'hui, le problème c'est qu'on ne peut pas être défendus parce que nous n'avons pas de directeur à nous.
Il ne faut pas qu'on soit relié à Tarbes. Les conditions de travail y sont compliquées, c'est bien pour ça que personne ne veut y aller.
Et des revendications qui sont largement réalisables selon vous...
Ah oui, on a les moyens. Il ne faut pas oublier qu'on est un établissement à l'équilibre. On se permet d'ailleurs de participer au financement du futur hôpital à Lanne. Mais il faut que nous soyons autonomes. Ca se passe comme ça à Lannemezan, à Lourdes, et ça fonctionne très bien.
A quel point jugez-vous nécessaire le maintien de ce service des urgences dans le secteur de Bagnères-de-Bigorre ?
On a une population importante à Bagnères, des maisons de retraite, plusieurs centres dans le secteur qui ont besoin de ce service. On dit qu'à Bagnères-de-Bigorre, on va aux urgences pour de la « bobologie ». Mais ça ne fait plaisir à personne d'aller aux urgences. Si on y va, c'est qu'on en a besoin. Aujourd'hui il faut aller à Tarbes, où il y a quatre heures d'attente.
On nous annonce déjà des fermetures en septembre. Octobre va être difficile mais on nous dit que ça ira mieux en novembre et décembre. On n'y croit pas. Tout simplement parqu'il y a le tourisme l'été, mais aussi l'hiver. Il y a de plus en plus de monde. Et qui dit pas d'urgences, dit pas de Smur et donc pas d'ambulances.
N.B