Hautes-Pyrénées : Des collations gastronomiques pour appeler au don de sang et de plasma

26 octobre 2023 à 12h58

Plus qu'un jour pour profiter des gourmandises gastronomiques proposées à la Maison du don à Tarbes. Les donneurs de sang et de plasma bénéficient cette semaine, au lieu de la collation habituelle, d'un repas mis au point par cinq chefs de l'association Toques et saveurs de Bigorre. Les précisions de Marie-Jo Pommier, médecin responsable des prélèvements sur le bassin des Pyrénées. Entretien.

Quels sont les enjeux de cette initiative ?

Chaque année nous organisons des collectes gastronomiques avec des chefs de la région. C'est une façon de montrer un côté plus festif au don du sang.

Le besoin est en pleine recrudescence notamment pour le plasma, pour fabriquer des médicaments issus des produits sanguins tels que les immunoglobulines, que l'on utilise en oncologie pour traiter certains cancers, pour les maladies auto-immunes et pour tout ce qui est facteur de coagulation.

Les dons se déroulent de la même manière ?

Oui le don se passe de la même façon. Il y a toujours l'entretien médical, le prélèvement et c'est au moment de la collation que les chefs régalent les donneurs qui se sont présentés. Je rappelle que le don concerne toutes les personnes âgés de 18 à 70 ans, dans un état de santé satisfaisant. Ça ne dure que 45 minutes en tout, le prélèvement en lui-même ne durant que cinq minutes. Nous comptons sur 180 à 200 donneurs en tout pour venir déguster les gourmandises préparées par nos chefs, qui sont Gregory Bellard de L’Embrun, Mathieu Espagnacq du Petit Gourmand, Laurent Saint-Martin du Cabaliros, Serge Latour du Relais du Castéra et Alexis Saint Martin du Viscos.

Comment évolue la mobilisation des donneurs de sang cette année par rapport aux années précédentes ?

Au moment de la crise sanitaire nous avions de très belles collectes. Cet engouement s'est un peu estompé depuis le début de l'année 2023. Nous mobilisions 4,2% de population en âge de donner sur les Hautes-Pyrénées en 2021. En 2022, nous sommes tombés à 3,5%. En 2023, les chiffres sont encore plus bas. Il faut savoir que le don en lui-même, c'est très bien. Mais la finalité du don c'est qu'il permet de sauver trois vies. C'est le seul traitement qu'on puisse proposer aux patients. Et aujourd’hui nous n'arrivons pas à atteindre nos objectifs pour subvenir à leurs besoins.

N.B

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