"Capbourrut", le député David Taupiac interpelle Marc Fesneau sur la question du mildiou

09 février 2024 à 15h55

Le député socialiste de la deuxième circonscription du Gers a interpellé le ministre de l'Agriculture sur la question du mildiou.

Agacé, mais loin d'être résigné sur le sujet. Le député gersois David Taupiac digère mal la réponse apportée par ministre de l'Agriculture Marc Fesneau, interpellé par le parlementaire gersois ce mercredi lors d'une audition de la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale sur la somme allouée par le gouvernement aux viticulteurs gersois, démunis face à la crise du mildiou et les aléas climatiques.

5 millions d'euros seraient reversés à la filière du département, loin des prévisions établies par la confédération du vignoble Armagnac-Gascogne, estimées à 25 millions d'euros. Une incohérence soulevée par le député mais, la réponse de Marc Fesneau, rend « furieux » le parlementaire. « Il a fait comprendre que ces chiffres n'étaient pas étayés, mais je crois qu'il n'a pas pris la mesure de la problématique. » « Est-ce que les ministres lisent et écoutent ce que l'on dit ? Je me pose la question » s'interroge David Taupiac.

Il faut dire que la filière traverse une crise sans précédent depuis quelques années. Covid-19, gel tardif, mildiou lié à un excès d'eau. Rien ne va et, malgré la récente gronde du monde paysan, les doléances des victiculteurs ont été quelque peu occultées. « C'est un sujet qui n'a pas trop été mis sur la table, poursuit David Taupiac. La filière mérite d'être entendue puisqu'elle risque de perdre des marchés importants face à cette sous-production causée par la crise du mildiou. »

« Capbourrut », le député ne lâchera pas le dossier

La filière gersoise, en « pleine transition climatique » selon les mots du député, a mal encaissé la réponse du ministre au député. « J'ai pu échanger avec eux, je fais un retour sur tous les sujets que j'évoque à l'Assemblée. Ils jugent, comme moi, que la réponse du ministre est hors-sol » conclut David Taupiac, qui entend « continuer le combat de façon constructive » tout en évoquant aussi « d'autres dossiers qui ne vont pas... On a repéré quelques deltas sur le bio et la MHE dans les dernières annonces du gouvernement. »

Marc Fesneau s'est déjà rendu dans le Gers à plusieurs reprises. Le 6 juin 2022, il s'était déplacé sur une exploitation de Castelnau-d'Auzan-Labarrère où un violent épisode de grêle avait fait des ravages sur des exploitations viticol

N.M

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