Trois surveillants du parc de loisirs de Gondrin ont été violemment agressés samedi dans le Gers. La direction du site lance un appel à témoins.
Bien difficile pour Valérie Montaut, la directrice du parc de loisirs de Gondrin, d"expliquer ce qui s'est passé ce lundi. Un simple rappel à l'ordre a viré à l'agression violente de trois surveillants du site ce week-end, laissant place à l'incompréhension.
Sur les faits. Samedi en fin d'après-midi, Tom a été violemment agressé par « deux voire trois personnes » habituées du parc de loisirs de Gondrin. Ce jeune surveillant -contractuel pour la saison estivale- est allé demander à quelques jeunes qui ne respectaient pas le règlement intérieur de se calmer. « S'en est suivi un déferlement de violence, poursuit la directrice. La personne échauffée a dit qu'elle allait revenir avec du monde. Et c'est ce qu'il s'est passé. Ils sont retournés sur le site et ont attaqué Tom par derrière en lui assénant des coups de poing violents ».
Tom souffre d'une fracture plurifragmentaire des os propres du nez et d'une fracture du plancher de l'orbite droit, selon la directrice. Parole contre parole, la gendarmerie joue l'apaisement et Tom est transporté vers l'hôpital « sans aucune interpellation » affirme Valérie Montaut.
Une quinzaine d'individus viennent en découdre
Quelques heures plus tard, alors que la fête bat son plein au village de Gondrin, l'un des collègues de Tom tombe sur le principal suspect de l'agression. « Les esprits se sont échauffés quand l’individu a demandé en ricanant comment se portait le nez de Tom. » Le protagoniste s'agace et promet de revenir avec une quinzaine de personnes, âgées selon nos informations de 17 à 20 ans. « Des véhicules sont arrivés, ils ont sauté sur Fabio. Noé, un autre surveillant qui était sur place, a tenté de protéger Fabio en s'allongeant dessus. Il a aussi ramassé pas mal de coups », laissant aux deux victimes quelques bosses et ecchymoses sur le corps. « Il y avait du monde autour mais personne n'a bougé » déplore la directrice, qui lance un appel aux témoignages pouvant servir les enquêteurs de la brigade de gendarmerie de Condom où une plainte a été déposée ce matin.
Aucune fermeture du site n'est pour le moment envisagée « pour le bien des usagers » conclut Valérie Montaut. Tom s'est vu prescrire 30 jours d'ITT.
N.M