Rugby : la Nationale 2, pas à n'importe quelle condition pour l'Isle-Jourdain

Brillamment obtenue sur le terrain, l'accession à la Nationale 2 n'est pas encore acquise en coulisses du côté de l'Isle-Jourdain. Au cœur des préoccupations du club saviste la répartition géographique des poules de la saison 2025-2026.

« Même si on se prépare comme si on montait, on va être vigileants par rapport à la répartition des poules, c'est clair ». Un joli casse-tête pour Thierry Charlas, heureux président d'un club encore en course pour le titre de champion de France de Fédérale 1, mais soucieux président du même club, invité à rejoindre les rangs d'une Nationale 2 qui vit ses dernières heures. Si la quatrième division nationale est en effet appelée à subir un relifting intégral à l'issue de la saison 2026, ses portes sont encore ouvertes à qui veut bien à l'intégrer, dont l'Isle-Jourdain donc, qui rejoindrait Fleurance et Auch à cet échelon si le club acceptait le cadeau de la FFR. Encore faut-il que le présent ne soit pas empoisonné, en envoyant les Lislois en l'Île-de-France ou en Suisse deux fois par mois.

« C'est trop facile de dire on y va et on verra »

« Normalement si tout est fait par rapport à la diminution des frais de déplacements, ce que souhaite la Fédération, on devrait être dans cette poule sud-ouest. On sait qu'on doit franchir un cap financièrement, mais à ce niveau c'est quelque chose d'accessible pour nous » explique Thierry Charlas. La perspective d'une saison où les plus gros déplacements se feraient en Gironde ou sur la côte basque et avec quatre derbys gersois est plutôt alléchante. Celle d'une année de découverte isolée au milieu des clubs « de l'est et du nord ne serait pas possible financièrement » regrette le président lislois. « D'un côté c'est beaucoup de frais de déplacement, de l'autre très peu de retours en termes de spectateurs ».

Soucieuse de ne pas mettre tout un club dans le rouge en s'engageant la fleur au fusil, l'USL reste prête à faire le saut si le hasard de la géographie s'y prête. « Sportivement on ne va pas faire n'importe quoi en termes de recrutement. On va y aller comme on est, avec les joueurs qui ont mérité sur le terrain de jouer à ce niveau là » dévoile Thierry Charlas, pas échaudé par le potentiel statut de petit poucet de son club. « Si on doit redescendre on redescendra » … sans savoir exactement où, refonte de la pyramide semi-professionnelle oblige.

Avant la montée, le bouclier ?

Autre incertitude à lever, le lieu de la demi-finale de Fédérale 1 qui opposera L'Isle-Jourdain à Drancy-Saint-Denis ; car si la saison de Nationale 2 a depuis longtemps rendu son verdict, son antichambre attend encore un vainqueur. La logique, une nouvelle fois géographique, voudrait que la rencontre se déroule à Limoges, Guéret ou une autre ville de l'ex-Limousin, mais le choix n'est pas encore arrêté. Le « peuple lislois », supporters comme jeunes de l'école de rugby, est quand même bien décidé à se déplacer, et se verrait bien prolonger le dimanche de Pentecôte de terre encore inconnue à terrain gersois connu.

« On est satisfait d'être là, c'est historique pour le club et on met la barre un peu plus haut. L'échéance suivante s'annonce aussi impressionnante car cette équipe de Drancy a terminé première nationale » se réjouit le président à l'aube du défi francilien. « On a su en relever quelques uns cette année, on va se préparer pour un relever un autre ».

V.M