Récipiendaire d'un chèque de 2 500 euros dans le cadre du concours « Le Goût de la Solidarité », le Centre Intercommunal d'Action Sociale (CIAS) du Grand Auch va pouvoir doter son épicerie solidaire d'une troisième chambre froide. Avant son projet d'épicerie en itinérance lancé à l'été.

Un cadeau frais dans l'air chaud du temps. De plus en plus sollicitée, l'épicerie solidaire du CIAS du Grand Auch va se doter d'une troisième chambre froide à même d'absorber les besoins grandissants de ses bénéficiaires, venus de toute l'agglomération auscitaine. Un investissement possible grâce à ce chèque de 2 500 euros remis la semaine dernière par l'entreprise Carniato à l'établissement public, lauréat d'un concours national, « Le Goût de la Solidarité » co-organisé par l'Association Nationale Des Epiceries Solidaires.

« Cette nouvelle chambre froide va nous permettre d'avoir un stock plus important de données fraîches à distribuer ou à vendre aux usagers de notre épicerie sociale fixe » explique la cheffe du pôle action sociale du CIAS, Hélène Perret, qui constate la hausse de fréquentation – plus 13% – du comptoir ouvert aux ménages en situaton de précarité alimentaire. Ce sont dans les chiffres 175 familles qui ont bénéficié en 2024 de l'accès à ce magasin où les produits de première nécessité s'achètent à 10, 20 ou 30% de leur tarif initial, selon les ressources de l'accédant.

Un projet d'épicerie mobile boosté par la nouvelle chambre froide

Une fréquentation en hausse, mais toujours majoritairement centrée sur la ville d'Auch et sa proche banlieue. Pour Hélène Perret « la question de la précarité alimentaire dépasse les ménages en difficulté financière », en pointant du doigt la question de la mobilité, pour se rendre en grande surface ou le cas échéant en plein centre d'Auch dans le cas de l'épicerie fixe du CIAS. Un constat qui pousse l'établissement à repousser hors-les-murs son dispositif à partir du mois de juillet, sous la forme « d'un camion comme on peut le retrouver sur un marché », qui sillonera le Grand Auch.

« L'idée c'est vraiment que l'aide alimentaire soit une porte d'entrée pour les personnes, pour pouvoir accéder aux services que l'on propose auprès de nos travailleurs sociaux » poursuit Hélène Perret, « avec de l'accompagnement sur diverses problématiques de la vie quotidienne ». La nouvelle chambre froide restera elle à Auch, mais le volume plus important de denrées permettra la mobilité de l'épicerie en vue du désenclavement de communes comme Ayguetinte ou Augnax.

V.M