L'Office Public de l'Habitat du Gers a présenté ces derniers jours sa dernière réalisation : le « Clos des Hirondelles » à Gimont, une résidence de vingt-sept logements modernes et accessibles, proposés à des loyers modérés.
Une nouvelle vie commence pour l’ancienne caserne de gendarmerie de Gimont. Ce bâtiment historique du centre-bourg était devenu une friche urbaine. Une rencontre entre le maire de Gimont, le promoteur Eiffage Immobilier et l’Office Public de l’Habitat du Gers a permis de donner un nouvel élan à ce site emblématique. Après plusieurs mois de travaux, l’ancienne gendarmerie a été entièrement démolie, laissant place au « Clos des Hirondelles », un îlot urbain accueillant vingt-sept logements.
Le cabinet Penta Studio Architectes, missionné par Eiffage Immobilier, a fait le choix de « préserver l’essence de l’îlot d’origine ». Les acteurs du projet ont dû tenir compte de la configuration atypique du lieu, marqué par ses pentes et sa déclivité. Répartis en deux corps de bâtiment, les vingt-sept logements, du T1 au T4, se veulent modernes et confortables, répondant aux dernières normes énergétiques. Chaque logement bénéficie d’un balcon et d’une place de parking sécurisée. Ils sont également desservis par un ascenseur, permettant de proposer six logements entièrement adaptés aux personnes à mobilité réduite.
Autre particularité : le coût des loyers. Destinés aux jeunes actifs, aux familles comme aux seniors, ces logements sont proposés à partir de 325 € pour un T2 et jusqu’à 847 € pour un T4 de 99 m². Des prix largement en dessous du marché locatif dans un secteur sous tension, accentué par la proximité de Toulouse. Ces logements répondent à un besoin criant, dans ce secteur comme dans l’ensemble du département, souligne Charline Dumont, vice-présidente de l’Office Public de l’Habitat du Gers :
« Dans le Gers, près de 80 % des habitants seraient éligibles à un logement social. Les logements sociaux, ce n’est pas uniquement pour les personnes sans emploi ou démunies. C’est une fausse idée : c’est accessible à tous. Malheureusement, cela montre aussi le faible niveau de revenus de nombreux Gersois. Ce projet répond à une vraie demande et dynamise un centre-ville. On connaît les difficultés rencontrées par de nombreuses communes pour redonner vie à leurs centres-bourgs, avec des logements vacants et des commerces qui s’en vont vers les grandes métropoles. Ce projet illustre bien la volonté de la mairie de Gimont, mais aussi de l’OPH, d’implanter des logements sociaux en cœur de ville. »
Il s’agit d’un projet d’envergure pour l’Office Public de l’Habitat, estimé à près de 3,5 millions d’euros. Il a pu voir le jour grâce à des subventions publiques de l’État (73 380 €), d’Action Logement (35 250 €), de la Région (27 000 €) et du Conseil départemental du Gers (27 000 €). Son président, Philippe Dupouy, présent lors de l'inauguration de la résidence, « salue toute l’importance » de cette opération : « Cela répond incontestablement à un besoin important à Gimont, mais plus généralement sur l’ensemble du territoire. Cette réalisation va permettre à des familles aux revenus modestes de profiter de logements modernes et confortables. Elle permettra aussi à des familles qui rencontrent des difficultés de mobilité de se rapprocher du centre-ville et de profiter de toutes ses commodités. »
L’intervention de l’État a été « la condition de la réussite de ce projet ». Eiffage Immobilier a bénéficié du Fonds Friche, puis de la mesure de recyclage foncier du Fonds Vert, soit une enveloppe de 902 000 € pour accompagner la démolition de l’ancienne gendarmerie et garantir un usage public et d’intérêt général.
Franck Villeneuve, maire de Gimont, se félicite de l’achèvement de ce projet immobilier, très attendu pour requalifier l’entrée de ville tout en répondant aux besoins locatifs de la commune.
Les vingt-sept logements sont désormais tous occupés. Il ne reste aucun logement disponible à la location.