Auch : les syndicats appellent à une mobilisation massive contre le projet de budget du gouvernement

Réunis ce mardi, les représentants d'une intersyndicale ont dénoncé les pistes budgétaires présentées mi-juillet par le Premier ministre. Un nouveau rendez-vous social est programmé au 18 septembre. 

Ils appellent à une journée nationale de mobilisation et de grève le 18 septembre. Dans un communiqué de presse, plusieurs organisations syndicales déplorent les mesures envisagées par le gouvernement qui constituent une « brutalité sans précédent ». Parmi elles : la suppression de deux jours fériés, une nouvelle réforme de l’assurance chômage, le gel des salaires et prestations sociales, la désindexation des pensions de retraite ou encore le doublement des franchises médicales. « Une remise en cause directe des droits acquis et de la justice sociale », dénoncent-elles. Les syndicats pointent également « un déséquilibre criant » entre les efforts demandés aux travailleurs et les avantages fiscaux maintenus pour les plus grandes entreprises. « Ce qui creuse la dette, ce sont aussi les baisses d’impôts pour les riches et les 211 milliards d’aides publiques captées par les grands groupes », accusent-ils.

À Auch, la manifestation partira de France Travail et marquera un arrêt devant l’Union patronale gersoise (UPG). Les organisations affirment vouloir « récupérer ces milliards pour financer une société plus juste, une société de bonheur ».

Depuis le passage en force de la réforme des retraites, rappellent les syndicats, la France s’enfonce « dans une profonde crise sociale et démocratique ». Hausse des inégalités, explosion de la pauvreté, fermetures d’entreprises, salaires jugés insuffisants : autant de signaux d’alerte, renforcés selon eux par les conséquences du changement climatique.

Les organisations exigent des moyens accrus pour les services publics, des mesures de lutte contre la précarité et pour la solidarité, des investissements dans la transition écologique et la réindustrialisation, une fiscalité plus juste taxant les hauts revenus et conditionnant les aides aux entreprises, la garantie d’une protection sociale de haut niveau et l’abandon de la retraite à 64 ans.

Rédaction