Le feuilleton judiciaire de l'affaire Céline Boussié n'est pas totalement refermé. Presque un mois après la relaxe prononcée à l'encontre de trois salariés et un dirigeant de l'IME Moussaron de Condom par le tribunal correctionnel d'Auch, cette ancienne aide médico-psychologique de l'établissement annonce par la voix de son avocate, Alma Basic, faire appel des décisions civiles, jugeant la relaxe « injuste »...« On ne peut pas en rester là, avance Alma Basic. C'est à nous de démontrer que même si les prévenus sont relaxés, il n'en demeure pas moins qu'il existe une faute civile qui a causé des dommages importants. Cela permet une indemnisation pour ma cliente, on va s'appuyer là-dessus ».
Céline Boussié avait dénoncé, en 2013, des maltraitances envers des enfants de l'institut. Un reportage diffusé dans l'émission Zone interdite, sur M6, avait montré des enfants attachés, des lits trop petits, des enfants enfermés.
Lors du procès qui s'était tenu le 8 septembre au tribunal d'Auch, elle avait dénoncé un harcèlement envers sa personne, basé sur des propos agressifs, des agissements punitifs, du favoritisme à ses dépens. Le procureur de la République avait requis contre le directeur adjoint de l'IME Moussaron six mois de prison avec sursis, des peines de deux mois de prison avec sursis contre deux employés et une amende avec sursis pour le quatrième prévenu.
Précision : Les avocats de trois des quatre personnes relaxées ont tenu à réagir à cet article.
"Maître Basic est en droit de faire appel de cette décision mais il faut rappeler que, jeter le discrédit sur une décision de justice, est une infraction pénale. Dans ce dossier, nous concernant, il n'y a pas de faute civile. Et pour le tribunal non plus. Tout en rappelant que cette affaire n'a strictement rien à voir avec les maltraitances à l'IME, c'est un dossier totalement annexe. Les magistrats ont même considéré que ce n'était pas les bonnes personnes qui étaient jugées. Le procureur a estimé lui-même qu'il n'y avait pas matière à faire appel. Ni lui, ni le procureur général. Ils sont d'accord avec la décision rendue. C'est tout".
N.M