Gers : un homme de 44 ans condamné pour la 40e fois

20 septembre 2022 à 21h09
Un homme de 44 ans a été condamné hier après-midi par le tribunal d'Auch à 18 mois de prison ferme pour des violences conjugales, en état de récidive. Une nouvelle condamnation dans un casier judicaire déjà particulièrement fourni avec près de 40 condamnations à son actif. 
44 mentions à son casier judiciaire, 39 condamnations, et près de 14 années derrière les barreaux : à la barre du tribunal correctionnel d'Auch ce mardi 20 septembre c'est un nom bien connu de la justice française, notamment dans le Gers, qui était appelé à comparaître devant le tribunal correctionnel d'Auch. Les derniers faits reprochés à cet homme âgé de 44 ans concernent des violences conjugales sur son ex-concubine, en l'occurence sa voisine avec qui il avait entamé une brève relation récemment.
 
Une interpellation mouvementée
 
À l'audience, l'auteur des faits se présente avec plusieurs plaies au visage et au bras. Et pour cause : son interpellation dans la nuit du 8 au 9 septembre a été pour le moins mouvementé. Le voisinage alerte ce soir-là, le commissariat du comportement agressif d'un des voisins. Il s'agit du prévenu dans un état second, après avoir "ingurgité plusieurs médicaments", qui se livre dans un véritable saccage de son appartement et jette même des objets par la fenêtre sur la voie publique. À l'arrivée des forces de l'ordre, l'individu présente une plaie saignante au niveau du poignet après avoir cassé un objet. Les policiers proposent de le conduire à l'hôpital, mais celui-ci refuse. Après quelques minutes de négociations, il promet aux policiers de se calmer. Mais, l'accalmie sera de courte durée, les policiers sont appelés une deuxième, puis une troisième fois dans la soirée, pour les troubles occasionnés par le prévenu. Celui-ci s'est notamment rendu chez son ex-concubine, dont le domicile est situé en face de chez lui, et a cassé du matériel dans son appartement.  
 
Un court passage à l'hôpital psychiatrique d'Auch
L'acte de trop pour les policiers qui décident de l'interpeller. Face à son agressivité, les policiers sont obligés de faire usage de leur "taser" pour réussir à l'interpeller. Présentant plusieurs plaies saignantes suite à sa crise, il est conduit au Centre hospitalier d'Auch pour se faire soigner. Mais, à l'hôpital, il se montre particulièrement agressif. Non pas envers les personnels soignants, ni les policiers, mais envers lui-même. Il se tape violemment la tête contre le mur du box et évoque des idées suicidaires. Après avoir été soigné non sans mal, il est hospitalisé d'office au CHS d'Auch pour un bilan psychiatrique. Finalement, le psychiatre ne révélera aucun trouble psychiatrique, mais un "homme très agressif et impulsif avec des risques de passage à l'acte violent."
 
 Des douleurs aux cervicales et au poignet pour la victime
 
Entre temps, sa voisine et ex-concubine se rend au commissariat d'Auch pour signaler des violences commis par son ex-concubin. Dans cette fameuse nuit du 8 au 9 septembre, le prévenu furieux de s'être fait quitter l'aurait fait tomber au sol alors qu'elle était assise sur un tabouret. Il l'aurait ensuite saisi violemment par le poignet lorsqu'elle était à terre et aurait tenté de l'étrangler. À la barre, il reconnait "lui avoir mis une balayette" et lui 'avoir saisi le bras sans vouloir lui faire de mal, mais pour se défendre, car elle voulait lui asséner une gifle". La victime qui a été vue par un médecin, présentait une ecchymose au niveau du genou et des douleurs aux cervicales et au poignet, occasionnant un jour d"ITT". Face à ces faits constatés de violence, il a été placé en détention provisoire dans l'attente de sa comparution.
 
Aux questions des juges ce mardi, l'individu évoque à plusieurs reprises sa consommation excessive de médicaments le soir des faits qui l'ont mis dans un "état second".  Mais nie la version présentée par la victime, se disant "incapable de commettre des violences sur une femme".
De la prison ferme
 
Le parquet rappelle toutefois à l'individu sa récente condamnation pour avoir giflé sa fille et pour lequel il a purgé une peine de prison ferme assortie d'un sursis probatoire qui court toujours. Le ministère public requiert une peine de dix-huit mois de prison ferme, la révocation de son sursis, ainsi qu'une interdiction d'entrer en contact avec la victime. 
 
Pour les faits, le tribunal d'Auch l'a finalement condamné à 12 mois de prison ferme couplés à la révocation de son sursis probatoire. Il purgera donc au total 18 mois de prison ferme. Il fait également l'objet d'une interdiction de contact pendant plusieurs années avec la victime à sa sortie de prison. Une nouvelle condamnation, la 40e dans son casier judiciaire...
E.R

Commentaires(0)

Connectez-vous pour commenter cet article